Pendant la pause internationale qui s'est achevée hier, un peu plus de la moitié des équipes de MLS ont disputé un match. L'Impact a, quant à lui, profité d'un repos qui lui a permis d'incorporer les petits nouveaux et de soigner les bobos. Avec, en tête, un déplacement à Seattle qui est toujours périlleux.

Intégrer Camacho et Silva

Rudy Camacho et Alejandro Silva étaient sur le terrain synthétique du Centre Nutrilait, hier, pour le deuxième entraînement de la semaine. Puisqu'ils étaient au beau milieu de leur saison, respectivement en Belgique et en Argentine, les deux hommes sont déjà à la disposition de Rémi Garde, samedi soir. Outre les enseignements tactiques à acquérir rapidement, les derniers jours ont comporté quelques défis. «Alejandro ne parle pas le langage commun. Je ne peux pas m'exprimer en espagnol avec lui, a regretté Garde. Avec Rudi, c'est plus facile, mais ce n'est pas en une semaine ou deux que l'on acquiert des automatismes suffisants pour avoir des certitudes. Ce que j'apprécie, c'est qu'ils sont dans le travail.»

Garder le même état d'esprit autour d'eux

L'Impact a investi temps et argent pour recruter Camacho et Silva. Forcément, les deux hommes seront des pièces maîtresses de cet Impact 2018 et de celui des prochaines saisons. Cela signifie que leurs débuts vont pousser certains joueurs, qui n'ont pas su saisir leurs chances, sur le banc des remplaçants. «Le groupe avait envie d'avoir ces renforts pour se sentir plus fort. J'ai plutôt l'impression que le groupe le vit de manière positive plutôt que de se dire: "Zut, il y a un peu moins de chances que je joue"», a estimé Garde. «Les joueurs ont compris que la saison était longue et qu'on aurait besoin de tout le monde. Ça facilite l'intégration, mais rien n'est gagné. C'est à moi de garder cet état d'esprit collectif.»

Découvrir de nouvelles conditions

Pour Rod Fanni, qui n'avait plus disputé 90 minutes depuis un bon moment, la pause a également été bénéfique. Après une bonne entrée en matière contre le Toronto FC, le défenseur central de 36 ans a pu parfaire sa condition en enchaînant les séances d'entraînement. Son organisme sera rapidement testé, puisqu'en incluant le dernier match, l'Impact dispute trois matchs consécutifs sur des terrains synthétiques. À cela s'ajoutent les entraînements sur ce même type de surface. «Ça se passe plutôt bien, mais j'avoue qu'au niveau des courbatures, le synthétique n'est pas ce qu'il y a de mieux lorsqu'on est en phase de reprise, a-t-il convenu. Ça fait partie du championnat, alors il faut faire avec. C'est la même chose pour tout le monde même si ce ne sont pas les meilleures conditions.» L'Impact s'envole demain vers Seattle.

Récupérer les joueurs

Entre les joueurs retenus avec leurs sélections respectives et les blessés, Garde a été loin de pouvoir travailler avec l'ensemble de ses titulaires dans les derniers jours. Dans le premier des cas, seul Saphir Taïder n'est pas de retour, puisque l'Algérie affrontait l'Iran, hier, en Autriche. Parmi les blessés, Matteo Mancosu, absent contre Toronto, est sur le chemin du retour et devrait être disponible samedi. Quelques joueurs ont aussi été diminués par la grippe. «J'espère que ça va entrer dans l'ordre d'ici la fin de la semaine», a précisé Garde. Dans ce contexte, il est encore trop tôt pour déterminer un onze partant et le dispositif tactique choisi.

Penser à Seattle

Les Montréalais n'étaient pas encore en mode Sounders, hier. En raison de l'éloignement et du décalage horaire, un déplacement dans l'Ouest s'accompagne toujours de plusieurs défis. Sur le terrain, les Sounders connaissent un mois de mars compliqué après les deux dernières campagnes marquées par une Coupe MLS et une finale perdue aux dépens du TFC. Clint Dempsey sera suspendu tandis que Will Bruin et Nicolas Lodeiro ont connu des ennuis physiques. Jordan Morris, blessé à un genou, ratera l'ensemble de la saison. «Quand on le regardait dans les dernières années, il était évident qu'il était le point central de leur attaque. Ils vont devoir s'ajuster et trouver d'autres avenues pour attaquer et construire leur jeu, a commenté Daniel Lovitz. [...] De notre côté, le plus important est d'avoir confiance en ce que nous pouvons accomplir collectivement. C'est d'autant plus vrai dans un environnement comme celui qu'on rencontre à Seattle.»

Prochain match : Impact c. Sounders, samedi (22 h) à Seattle