La Jamaïque, dominée, a tenu bon et a réussi le hold-up parfait face au Mexique (1-0) en demi-finales de la Gold Cup dimanche pour défier les États-Unis en finale mercredi.

À 24 ans, Kemar Lawrence a inscrit devant 42 000 spectateurs du Rose Bowl de Pasadena, tous acquis à la cause du Mexique, le but le plus important de sa carrière.

Le défenseur des New York Red Bulls a envoyé la Jamaïque au paradis avec un coup franc direct parfaitement tiré qui a laissé le gardien mexicain Jesus Corona les bras ballants et réduit au silence les supporters mexicains.

«La meilleure image pour résumer ce match vient de la Bible: David a battu Goliath», s'est félicité le sélectionneur de la Jamaïque Theodore Whitmore.

La Jamaïque, qui disputera sa deuxième finale de Gold Cup consécutive, a souffert pour en arriver là et a dû endiguer les assauts répétés du Mexique.

«El Tri», privé de ses stars laissées au repos après la Coupe des Confédérations en Russie, a dominé la rencontre, mais a buté sur une défense jamaïcaine, bien en place.

Les «Reggae Boyz» peuvent également remercier leur gardien Andre Blake, déjà très en vue en quarts de finale contre le Canada (2-1).

Manque de réalisme

Le portier qui évolue dans le Championnat nord-américain (MLS) sous le maillot de Philadelphie a sauvé son équipe à trois reprises en détournant difficilement un coup franc de Jesus Gallardo (65), en s'interposant devant Rodolfo Pizarro, seul, au second poteau (75) et en repoussant sur sa ligne une tête de Gallardo (81)

La Jamaïque a bien failli faire la différence dès la 78e minute, mais la reprise de la tête de Damion Lowe a été repoussée in extremis par Corona.

«Il va falloir se relever de ce revers et analyser ce qu'il s'est passé», a admis Luis Pompilio, l'adjoint du sélectionneur Juan Carlos Osorio qui a purgé durant ce tournoi sa suspension de six matches pour avoir insulté des arbitres lors de la Coupe des Confédérations.

«On s'est créé des occasions, mais on a manqué de réalisme», a-t-il regretté.

Après avoir fait chuter le Mexique, sacré sept fois dans l'épreuve depuis sa création en 1991, et pris leur revanche sur la finale 2015, perdue 3-1 face à ce même adversaire, les «Reggae Boyz» vont défier l'autre poids lourd de la zone Concacaf, les États-Unis.

«On veut montrer que la Concacaf ne se résume pas aux États-Unis et au Mexique», a prévenu Whitmore.

Devant son public, «Team USA» a fait forte impression en demi-finale contre le Costa Rica (2-0) samedi et a signé son 13e match consécutif sans défaite.