Les malheurs de l'Impact au Red Bull Arena se sont poursuivis, mercredi soir, alors que Didier Drogba et compagnie y ont subi une défaite de 2-1.

L'issue de ce match en main, certes peu évident à la base, accentue un peu plus la pression sur le onze montréalais qui ne compte toujours qu'un point d'avance sur Orlando City SC. Il a bien un match de plus que son rival floridien au programme, mais le calendrier ne lui est pas vraiment favorable.

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Dans l'antre des Red Bulls de New York, on rapidement vu la différence entre une équipe qui trône au sommet de la MLS et un adversaire qui cherche, de peine et de misère, à glaner les derniers points pour participer aux séries. Et comme si l'écart n'était pas suffisant, l'Impact a dû se débrouiller à 10 pendant plus de 75 minutes. Ambroise Oyongo, qui rejoindra maintenant la sélection camerounaise, a été expulsé pour avoir écarté de la main un ballon qui filait droit dans le but. Sacha Kljestan n'a pas manqué l'occasion, sur penalty, d'ouvrir la marque (16e).

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«Je ne suis pas content avec la façon dont on a commencé le match, a tranché Mauro Biello. Quand tu commences sur les talons, tu risques d'accorder des occasions et des choses peuvent arriver. Ils ont pris l'avance et c'est toujours difficile de remonter, surtout contre une bonne équipe à l'extérieur. [..] Je ne peux pas accepter un tel début de match alors qu'on est une équipe qui veut entrer dans les séries.»

L'Impact, disposé ensuite dans un 4-4-1, a trop peu inquiété les Taureaux par la suite même s'il avait bien ciblé leurs qualités, en début de semaine. L'équipe de Jesse Marsch joue vite, met une pression constante, s'appuie sur des attaquants très rapides et des arrières latéraux offensifs.

Le danger, devant le but d'Evan Bush, est autant venu des flancs que des ballons lancés dans la profondeur. C'est après une telle séquence que Lloyd Sam (40e) a doublé la mise à la suite une tentative de Bradley Wright-Philips dégagé par Donny Toia.

Quelques minutes auparavant, l'Impact avait déjà failli céder sur un autre penalty, cette fois repoussé par Bush qui avait choisi le bon côté (28e).

L'espoir renaît grâce à Drogba

Avec seulement trois entraînements dans les jambes - dont un avec le FC Montréal, mercredi, il a été jugé que Nacho Piatti n'était pas prêt à affronter les Red Bulls. «On a décidé qu'il devait avoir un autre séance (mercredi) pour être prêt pour le match de samedi. Avec les 17 heures d'avion et son arrivée, lundi, ce n'était pas la situation idéale de le faire jouer», a éclairé Biello.

Drogba, a quant à lui, retrouvé sa place de titulaire. Malgré un isolement en attaque et l'infériorité montréalaise, le joueur désigné a encore réussi à obtenir quelques occasions intéressantes. Après un premier tir cadré à la cinquième minute, l'ex-buteur de Chelsea a perdu son duel face à Luis Robles en fin de première période. Il a ensuite trop croisé sa volée à la 55e minute.

Drogba a finalement inscrit son huitième but en huit matchs après un penalty sifflé pour une faute sur Toia. (68e). Loin de reposer les troupes en vue du prochain match, au Colorado, l'Impact a donc joué son va-tout pour réaliser un improbable retour. Si Wright-Philips a été l'homme le plus dangereux en touchant à deux reprises les poteaux de Bush (70et 76e), l'Impact a connu un regain d'énergie par la suite.

Mais si Drogba était à court de miracles, Dominic Oduro a plutôt accru son dossier de maladresses en gâchant une dernière bonne occasion dans les derniers instants. «Je suis fier de notre fin de match car on a même eu une chance de récolter quelque chose à la fin», a souligné Biello.

L'Impact affrontera maintenant les Rapids, samedi, dans l'altitude de Denver. Doit-on ajouter que l'Impact n'a plus vraiment le luxe de perdre des points contre l'une des pires équipes de la MLS? «Tout ce qu'il faut, c'est de la confiance car ça a un peu baissé avec les deux défaites d'affilée, a jugé Oduro. Ce n'est pas fini et il faut maintenant se rendre au Colorado en étant intelligent. Avec une victoire ou même un point, les affaires reprendraient.»