Contrairement à l'an dernier, l'Impact n'a pas profité de son assemblée générale des membres pour dévoiler un nouveau visage ou annoncer la signature d'un nouveau joueur. Hier, la haute direction a plutôt fait la promesse - bien évidente - de prendre toutes les mesures pour retrouver des hauteurs après une saison «régulière» 2014 très difficile.

«Je ne veux pas revivre une saison comme celle-là, a d'emblée lancé le président Joey Saputo au Centre Sheraton. Nous ne sommes pas une équipe de dernière position et nous ne serons pas une équipe de dernière position. Notre objectif est clair pour 2015 et pour les années suivantes: faire les séries éliminatoires et performer dans les séries.»

Pour y parvenir, les prochaines semaines seront cruciales en termes de recrutement. Si Frank Klopas n'a pas donné de noms, hier, lui et Saputo ont précisé que des réponses tomberont dès les prochaines semaines. L'objectif est toujours de combler les lacunes en recrutant un défenseur central d'expérience dont le leadership dépasse le cadre du terrain, deux milieux récupérateur et relayeur et finalement, un attaquant.

«Le plus important est que ces joueurs doivent posséder des habiletés techniques, une mentalité gagnante et du leadership, a énuméré l'entraîneur montréalais. Je veux qu'ils jouent avec détermination, qu'ils amènent de l'intensité à chaque match et, avant tout, de l'émotion. Nous devons aussi recruter des joueurs qui veulent vraiment être ici.»

Klopas, qui a réitéré son désir de s'entendre avec Patrice Bernier en vue de la prochaine saison, a, par ailleurs, dû se défendre sur la gestion de ses troupes. En guise de réponse à une question sur les cas de Troy Perkins et de Matteo Ferrari, l'entraîneur a bondi de son fauteuil pour se lancer dans une tirade de six minutes et trente secondes. Après avoir démenti la demande de transaction de l'Italien au Toronto FC, il a révélé avoir été en communication constante avec le gardien américain. Plusieurs fois dans la saison, il lui aurait témoigné sa volonté de le garder, en 2015.

«Je ne dois pas gérer un ou deux gars, je dois gérer une équipe. Et si je ne le fais pas de la bonne façon, les autres joueurs vont se dire qu'ils n'auront jamais la chance de jouer, a exposé Klopas. Je prends mes décisions en fonction des performances lors des matchs et la position de gardien est particulière puisqu'on ne peut pas faire de rotation. (Troy) a quand même joué la majorité des matchs et (Evan) a eu une opportunité qu'il méritait en fin de saison.»

Klopas, révélant aussi que Jeb Brovksy a demandé à quitter Montréal dès le premier jour du camp 2013, a alors reçu une salve d'applaudissements bien plus nourrie que lors de sa présentation. Une présentation au cours de laquelle il a indiqué vouloir réfléchir au nombre élevé de blessures depuis deux ans et à la façon d'améliorer le service du recrutement. Les procédés ne devraient pas vraiment évoluer, si l'on se fie aux propos de Saputo.

«Cela prend du temps de cultiver une relation avec les agents ou des intervenants à travers le monde. Mais, tranquillement, on est bien connus en Europe ou en Amérique du Nord et les relations commencent à porter fruit. On se sent un peu plus confortable que le joueur que l'on recrute peut faire la différence.»

Une entente finalisée

Durant la soirée, l'Impact a également annoncé que Philippe Eullaffroy deviendra le premier entraîneur du FC Montréal, qui évoluera en USL Pro dès l'an prochain. Il sera notamment assisté de l'ancien homme à tout faire de l'équipe, mouture NASL, Simon Gatti. La période de questions a ensuite permis de couvrir une palette de sujets: de la relation avec les Ultras à la couverture médiatique en passant par l'absence de diffusion des matchs à la radio francophone. Le vice-président marketing Hughes Léger s'attend toutefois à ce que la situation change dès 2015.