Après avoir disputé plus de 400 matchs en série A et en MLS, l'heure est venue pour Marco Di Vaio de tirer sa révérence.

L'attaquant vedette de l'Impact de Montréal, qui a annoncé sa retraite il y a quelques semaines, disputera le dernier match de sa carrière, samedi, au stade Saputo, alors que le onze montréalais recevra la visite du puissant D.C. United (17-9-7).

L'organisation est à mettre la touche finale à l'hommage qui lui sera rendu. Déjà d'immenses pancartes où il est inscrit «Merci Marco, Grazie Marco» sont en place à l'intérieur du stade.

«Quand je suis arrivé ici, je ne m'attendais à rien. Je voulais seulement vivre de nouvelles expériences avec ma famille, a raconté le principal intéressé. Ce que j'ai reçu durant ces deux ans et demi, c'est plus que ce que je pouvais imaginer et je dois remercier tout le monde parce que j'ai passé des années très importantes ici.»

Sans savoir réellement à quoi s'attendre, Di Vaio a une petite idée des émotions qu'il vivra dans quelques heures. Son ami de longue date, Alessandro Nesta, avec qui il a amorcé sa carrière avec le club de Lazio, est passé par là pas plus tard que l'année dernière.

«Je me rappelle de son dernier match. Pour moi, c'était vraiment émotif parce que je repensais à tout ce qu'on avait vécu ensemble depuis notre jeunesse, s'est souvenu Di Vaio. Demain, ce sera pareil.»

À la veille de cette rencontre sans réelle importance au classement pour l'Impact - au dernier rang du circuit avec une fiche de 6-18-9 -, tous saluent le professionnalisme de l'Italien de 38 ans qui, même après près de 20 ans de carrière, était encore le premier joueur à sauter sur le terrain pour l'entraînement de vendredi.

Même s'il ne l'a dirigé que durant la dernière saison, qui a été difficile sous plusieurs aspects, l'entraîneur Frank Klopas a bien apprécié la présence du vétéran qu'il décrit comme un ami proche. Le pilote affirme même avoir appris quelques trucs grâce à l'Italien.

«Ce qu'on apprend vite, c'est que c'est difficile de retirer des joueurs de sa trempe quand il connaît des difficultés, car il peut faire la différence en une fraction de seconde, a-t-il expliqué. Parfois on hésite, mais d'un coup, ''boum'', et on comprend que c'est pour cette raison qu'on doit le laisser sur le jeu.»

Ses coéquipiers souhaitent évidemment lui offrir une victoire, mais ils tenteront également de lui refiler le ballon le plus souvent possible afin qu'il puisse inscrire un dernier filet dans l'uniforme bleu-blanc-noir. Le scénario parfait pour le no 9 de l'Impact est d'ailleurs très simple: «une victoire et un but».

«Depuis un bout de temps, on sait que demain [samedi] c'est son dernier match, a commenté le capitaine de la formation, Patrice Bernier. On veut le laisser partir avec la meilleure performance possible. Ce serait bien s'il pouvait marquer un, deux ou trois buts pour vraiment finir parfaitement et laisser une impression à l'image de ses deux années ici.»

En 75 matchs jusqu'ici avec l'Impact, Di Vaio a trouvé le fond du filet en 33 occasions. Il a connu une saison du tonnerre l'an dernier lorsqu'il a inscrit 20 filets en plus d'être sélectionné au sein de l'équipe d'étoiles de la MLS. Il a aussi été finaliste au titre de joueur par excellence de la ligue et a mené la formation montréalaise à la première participation aux éliminatoires de son histoire.

En série A, il a touché la cible 142 fois en 342 matchs avec les clubs de Lazio de Rome, Bari, Salternitana, Parme, Juventus, Gênes et Bologne.