Inscrire 20 buts et permettre à l'Impact de participer aux séries éliminatoires dès sa deuxième année n'auront pas été suffisants pour Marco Di Vaio. L'Italien a été largement battu par le lauréat Mike Magee, du Fire de Chicago, et Robbie Keane, du Galaxy de Los Angeles, dans la course au titre de joueur par excellence.

Di Vaio n'a obtenu que 14% des votes auprès des dirigeants des équipes et a tout juste dépassé la barre des 10% parmi les médias et les joueurs. En comparaison, Magee a devancé Keane, son ex-coéquipier, par une large moyenne de 13,4% auprès des trois groupes d'électeurs.

Les bruits de coulisses des derniers joueurs pointaient vers une troisième place pour le joueur désigné montréalais. Le faible pourcentage de votes peut tout de même surprendre. A-t-il été pénalisé en raison du fait qu'il évolue dans un marché canadien? Car malgré son excellent début de saison 2013, l'Impact ne pèse pas très lourd dans le paysage médiatique de la MLS. Un joueur américain, comme Magee, ou un pensionnaire de Los Angeles, tel Keane, partent déjà avec un net avantage à ce propos.

Quant aux considérations purement statistiques, il est vrai que Magee a inscrit un but de plus que le Montréalais, alors que Keane est le plus efficace des trois par tranche de 90 minutes. Il reste que Di Vaio ne possède pas le coup de pouce supplémentaire que représentent les penaltys. Aurait-il récolté davantage de suffrages s'il avait tenté et réussi les quatre penaltys obtenus par l'Impact, en 2013? Probablement.

Même si, à Montréal, ce choix n'a évidemment pas été très populaire sur les réseaux sociaux, on ne peut rien enlever à Magee. Dans l'ombre des Keane, Landon Donovan ou David Beckham à Los Angeles, ces dernières saisons, le joueur de 29 ans s'est métamorphosé en redoutable buteur après son transfert au Fire.

En plus d'un changement de position payant - attaquant axial au lieu de milieu extérieur -, «Magic Mike» est rapidement devenu un meneur dans le vestiaire. Cette double influence s'est matérialisée par une récolte de 15 buts en 22 matchs et par un renversement total de la saison à Chicago.

Avant son arrivée le 25 mai, le Fire n'avait remporté que 2 des 11 premiers matchs. Par la suite, l'équipe n'a perdu que six matchs même si cela s'est avéré insuffisant pour participer aux séries éliminatoires. Peu importe cet échec au classement, son énorme influence sur le Fire, son éclosion tardive et à sa personnalité largement appréciée ont été les grandes raisons de sa victoire, jeudi.

Suffisamment pour éclipser les vedettes européennes que sont Keane, sans doute pénalisé par le peu de matchs joués (23), et Di Vaio, auteur de 40% des buts montréalais.