La Juventus Turin a honoré son statut de grande favorite au titre de champion d'Italie en gagnant chez la Sampdoria Gênes (1-0) dès la première journée, contrairement à l'AC Milan, battu chez le promu Hellas Vérone (2-1), samedi.

La Juve reste la patronne. Elle a confirmé son éclatant 4-0 contre la Lazio Rome en Super Coupe, six jours plus tôt, grâce à un but de la recrue vedette Carlos Tevez, son deuxième déjà sous le maillot «Bianconero», encore une fois servi par Paul Pogba.

Candidate à un troisième titre consécutif, la «Vieille Dame» a dicté la circulation de la balle toute la partie, sous une pluie battante, et s'est logiquement imposée.

Le but est le fruit d'un superbe triangle amorcé par Arturo Vidal, relayé par Pogba qui a servi le but à «l'Apache» après avoir fixé le gardien, Angelo Da Costa (58). Le jeune Français a encore éclairé le match de son talent, portant souvent le danger devant.

Quelques minutes plus tard, il a donné à Stéphane Lichtsteiner une balle de but «à la Pirlo» sur un ballon en cloche, mais le Suisse a mal cadré sa tête (69).

La Samp, seule équipe avec le Bayern Munich à avoir battu deux fois la Juve la saison dernière, n'a que trop rarement menacé Gianluigi Buffon, malgré un assaut courageux en fin de match.

Luca Toni éclipse Balotelli

Si la Juve est parfaitement entrée dans son championnat, le Milan a de nouveau réalisé un faux départ, une mauvaise habitude. Depuis l'arrivée sur le banc de Massimiliano Allegri en 2010, les «Rossoneri» ne s'étaient imposés que deux fois en tout lors des trois premières journées, sur un total de neuf matches.

Cette année encore ils ont perdu, et bien mal préparé le barrage retour de Ligue des champions, mercredi contre le PSV Eindhoven (1-1 à l'aller aux Pays-Bas).

Mario Balotelli devait être la vedette du match, il a été éclipsé par le vieux Luca Toni, 36 ans, auteur du doublé vainqueur, deux buts de la tête, sa grande spécialité.

On n'a finalement pas entendu les «bouh» racistes redoutés contre «Super Mario», accueilli par des applaudissements ironiques et des «Mario! Mario!» quand il ratait quelque chose. La vedette avait chauffé l'avant-match en évoquant les précédents du public véronais, et écrit sur le média social Twitter un provocateur: «Le Brescian arrive», Brescia étant un traditionnel rival de Vérone.

Balotelli a aussi du talent balle au pied, et a servi à Andrea Poli le premier but de la Serie A 2013-2014. Mais ensuite il s'est enfermé dans des tentatives trop personnelles, a - encore - pris un carton jaune pour protestation, et Vérone est revenu.

L'égalisation est arrivée sur corner, grâce au Mathusalem des buteurs italiens, qui a doublé la mise sur une tête smashée, les premiers buts en Serie A de l'Hellas depuis onze ans.

Dimanche s'élancent les autres candidats au titre, notamment Naples, qui reçoit Bologne.