L'Impact n'a pas retrouvé son élan des quinze premiers matchs de la saison, dimanche, et s'est contenté d'un match nul de 1 à 1 contre Chivas USA au stade Saputo. Comme mercredi à Toronto, les Montréalais ont joué avec le feu en concédant le premier but du match et en attendant la 80e minute pour récolter leur 31e point de l'année.

Après l'ouverture au score d'Eric Avila, consécutive à une perte de balle d'Hassoun Camara à la ligne médiane et à une bonne contre-attaque (55e), seul un penalty de Patrice Bernier - grâce à sa feinte habituelle - a pris à revers le gardien Dan Kennedy. En fin de match, l'Impact a flirté avec le 2 à 1, mais a péché par maladresse, à l'image du tir trop croisé d'Andrew Wenger, à la 88e minute.

L'Impact n'a maintenant plus gagné en trois rencontres. «Il faut le dire, on traverse une période difficile où l'on a pris que deux points sur une possibilité de neuf, a rappelé Camara. C'est sûr qu'il y a un petit peu de fatigue physique et mentale, mais la saison est longue. Il fallait s'attendre à ce genre de période.»

«Cette semaine, cela a été une phase plus délicate au niveau des résultats. Mais on méritait mieux contre Colorado, on est revenu au score contre Toronto en deuxième mi-temps et (dimanche soir), on n'a pas été assez payé par rapport à ce que l'on a investi», a ajouté Marco Schällibaum, bien plus positif que ses joueurs.

Car face à la pire équipe de l'Association de l'Ouest, qui connaît cependant une bonne parenthèse, l'Impact a longtemps paru impuissant. Hormis une bonne frappe de Marco Di Vaio repoussée par Kennedy à la 5e minute, l'Impact a ensuite attendu les 20 dernières minutes pour accroître efficacement la pression sous les yeux de 18 932 spectateurs.

«Ils ont joué à un rythme assez bas et on est resté à leur niveau alors que l'on aurait pu hausser le ton, a regretté Camara à propos de la première période. Cela a été délicat de trouver les espaces car ils étaient bien regroupés derrière.»

Trop lents dans les transmissions et trop prévisibles dans l'axe, les Montréalais ont eu besoin d'un Sanna Nyassi en bonne forme pour injecter un peu de vie offensivement. L'un des ses centres a d'ailleurs trouvé Felipe qui n'a cependant pas appuyé suffisamment son tir pour créer quelconque dégât (30e). C'est ensuite ce même Nyassi qui a été à l'origine du penalty.

En face, les Californiens n'ont inquiété Troy Perkins que par l'intermédiaire d'une frappe lointaine de Josue Soto, à la 31e minute. En tout, ils ont cadré trois tentatives.

«Derrière, on a été très solides, s'est réjoui Schällibaum. À part sur la petite faute que l'on paie cash, Chivas USA n'a pas obtenu une autre occasion. C'est dommage car avec ce genre d'adversaire, si on ne fait pas tout de suite la différence, cela devient de plus en plus dur au fil des minutes.»

Des redoutables adversaires

Le onze montréalais enchaîne maintenant avec une partie un peu plus compliquée de son calendrier. D'ici la fin du mois de juillet, il affrontera les Red Bulls de New York, le FC Dallas et le Sporting Kansas City.

«On n'a pas eu les points que l'on voulait, mais maintenant on affronte des équipes qui sont des rivaux directs ou bien classés, a mentionné Patrice Bernier. On a une semaine complète pour se préparer, mais c'est un défi. Il faut se regrouper et retrouver ce que l'on faisait bien avant.»