L'Impact n'a pas manqué ses retrouvailles avec ses partisans. Plus de trois semaines après son dernier match, à domicile, il s'est imposé 2 à 0 face au Dynamo de Houston, mercredi soir. Cette victoire, qui clôt le difficile chapitre de Columbus, le propulse également en tête du classement de la MLS avec 29 points en 14 rencontres.

Avant un autre arrêt de 10 jours, le onze montréalais ne pouvait guère rêver à une meilleure réponse. «On voulait faire un grand match parce que l'on n'était pas content de notre performance de samedi, a expliqué Marco Di Vaio. On savait que c'était un match important contre une équipe qui a atteint la finale depuis deux ans. On a bien joué.»

«On a montré que l'on était une grande équipe et que l'on pouvait faire de belles choses, cette saison. On doit continuer de la même façon», s'est enthousiasmé Felipe.

Autant le dire, le suspense a été inexistant. Que ce soit en jouant dans le dos de la défense adverse ou en passant par les ailes, l'Impact a tout de suite pris l'ascendant et collectionné les occasions. Après quelques bons arrêts du gardien Tally Hall, Felipe a fait lever les 17 694 spectateurs, à la 14e minute. Lancé par une magnifique ouverture de Patrice Bernier - de l'extérieur du pied -, le Brésilien a gagné son duel en trompant Hall entre les jambes.

Di Vaio a doublé la mise, tout juste après la demi-heure de jeu, en profitant d'une mauvaise passe en retrait de Corey Ashe.

«On a commencé comme un feu d'artifice, s'est réjoui Marco Schällibaum. Malgré tout le respect que j'ai pour Houston, on aurait pu faire quatre, cinq ou six buts en première mi-temps. 2-0, ce n'était pas facile à gérer, mais on a été solide au niveau de l'engagement et défensif.»

Et pourtant, le château de cartes montréalais a bien failli s'écrouler en une seule action. Celle à l'issue de laquelle l'arbitre Chris Penso a sifflé un penalty après une faute de Matteo Ferrari sur Will Bruin, à la 22e minute. Giles Barnes a cependant expédié sa tentative en plein coeur des gradins Est.

Le début de deuxième mi-temps a été plus difficile pour l'Impact qui aurait cependant pu mettre fin aux espoirs texans, à l'heure de jeu. Di Vaio a alors envoyé son coup de tête sur le poteau avant de renvoyer une volée au ras de la cage de Hall. Le joueur désigné a fini sa soirée avec huit tirs et quelques ovations du public.

«Di Vaio travaille fort pour son âge et il est très en forme pour un joueur de 37 ans. Il a cette expérience et il aurait même pu marquer un ou deux buts de plus, a ajouté Schällibaum. C'est aussi une richesse, car les jeunes joueurs peuvent apprendre de lui.»

Au total, Houston n'a cadré qu'une tentative et a semblé sans créativité en l'absence de Brad Davis et d'Oscar Boniek Garcia.

Changements payants

Schällibaum a largement remanié son secteur offensif par rapport au match de Columbus. S'ils ont permuté en cours de match, Andrea Pisanu a débuté sur le couloir gauche tandis que Sanna Nyassi occupait le flanc opposé. Daniele Paponi s'est finalement retrouvé aux côtés de Di Vaio, en attaque. Le numéro 35 a rapidement mis sa griffe sur ce match, comme il le faisait avant sa blessure. Il a obtenu le premier tir cadré du match - bloqué par la poitrine de Hall, puis plusieurs occasions à la retombée de centres. Pour sa première titularisation depuis son retour de blessure, il a gagné bien des points.

«La chimie a aussi été bonne entre Di Vaio et Wenger, mais c'est clair que Di Vaio et Paponi se connaissent encore mieux, a jugé Schällibaum. On a vu la puissance de Paponi dans ses 20 derniers mètres. Il est très physique et il a fait un très bon match.»