Pour fêter un retour à la maison, l'Impact a déjà reçu la visite d'adversaire un peu moins coriace, sur papier. Après deux matchs sur les terrains adverses, les hommes de Marco Schällibaum affronteront en effet le Real Salt Lake, cet après-midi (14h), au stade Saputo.

Deuxième de l'Association de l'Ouest avec 17 points en 11 matchs, le club de l'Utah est toujours dans le coup en dépit d'une saison morte marquée des départs importants dans chaque secteur du jeu. Le défenseur Jamison Olave, le milieu Will Johnson et l'attaquant Fabian Espindola ont tous les trois été échangés en l'espace de quelques heures, le 3 décembre dernier. Leur meilleur buteur, Alvaro Saborio, a aussi connu sa part de soucis physiques.

«Ils gardent la même mentalité et la même identité. (Chris) Schuler a bien fait en défense centrale et même si [l'entraîneur] Jason Kreis perdait d'autres joueurs, je suis sûr qu'il reconstituerait l'équipe avec des éléments présentant la même attitude et les mêmes caractéristiques», a estimé Collen Warner, ancien membre du Real, en 2010 et 2011.

Le Real Salt Lake est donc reconnu pour son jeu de possession et son schéma tactique en 4-4-2 avec un milieu en losange. Les champions de 2009 ont dominé au chapitre de la possession dans leurs six premiers de la saison, à l'extérieur, avec une moyenne de 55 %. Alors que les Earthquakes de San Jose, le week-end dernier, préconisaient un style direct, le RSL est plutôt adepte du jeu court. Javier Morales, à la pointe du losange, et Kyle Beckerman, à la base, sont les piliers de ce système.

«Beckerman est vraiment leur joueur clé par qui tous les ballons passent. Il a une belle vision de jeu et il faudra essayer de le neutraliser. Il faut éviter de le laisser voir vers l'avant», a analysé Patrice Bernier.

Morales et Beckerman ne sont cependant les doyens de l'équipe puisque Nick Rimando y a posé son empreinte, dès 2007. Modèle de constance, le gardien américain s'est signalé, mercredi, en repoussant le 14e penalty de sa carrière. Au total, ses adversaires ont manqué 19 tentatives en 60 occasions contre lui. La statistique n'est pas de nature à inquiéter Bernier, tireur chez l'Impact

«Je le connais un peu parce que je l'ai déjà affronté dans les sélections de moins de 20 ans. Il n'est pas très grand, mais il a de bons réflexes et il lit bien le jeu. S'il y a un penalty, je ne me pose pas de questions. Ce n'est pas comme si j'étais le Canadien et que j'affrontais Craig Anderson», a affirmé le Brossardois.

Cette notion d'opportunisme est également revenue dans le discours de Warner. Contre un adversaire classé au deuxième rang au niveau des tirs, l'Impact devra profiter de la moindre occasion et ainsi récupérer les points perdus lors des deux précédents matchs.

«À 2-1 à San Jose, on a eu l'occasion de prendre deux buts d'avance, mais on ne l'a pas fait et on a encaissé un but en fin de match. Contre New York, on a aussi eu plusieurs occasions, en première période, qui auraient pu nous donner l'avantage. Ce sera important de marquer le premier but», selon Warner.

Pas d'Arnaud ni de Nesta

Davy Arnaud ne pourra pas donner un coup de main à ses coéquipiers, lui qui présente toujours des symptômes de commotion cérébrale. La prudence est également de mise dans le cas de Nesta (adducteurs) qui devrait plutôt retrouver son poste après la pause de 10 jours, entre le 15 et le 25 mai. Une pause qui sera la bienvenue dans le camp montréalais même si Marco Schällibaum reste philosophe.

«D'un côté, je suis content du rythme parce que si vous avez une pause de 10 jours avant un match, ce n'est pas facile. Mon problème n'est pas avec les matchs du samedi et du mercredi (suivant), mais avec ceux du mercredi et du samedi puisqu'on a un jour de récupération en moins. Il faut que certains joueurs serrent les dents, car après ce mercredi, on a un peu d'air frais qui arrive.»