L'Impact fera-t-il l'acquisition d'un autre joueur qui a porté les couleurs de Bologne, au cours des dernières années? Daniele Paponi, qui passera les 10 prochains jours à Montréal, espère bien que ce sera le cas.

Âgé de 24 ans, l'attaquant italien a débuté son audition, jeudi, au Complexe sportif Marie-Victorin. Malgré le nouvel environnement, Paponi a pu s'appuyer sur Marco Di Vaio, un ex-coéquipier, et sur le personnel technique du club qui l'avait déjà vu à l'oeuvre lors du stage automnal, en Italie. Il avait d'ailleurs marqué lors du match amical entre Bologne et l'Impact.

«Il n'a pas beaucoup joué lors des deux derniers mois et, en plus, il n'est arrivé qu'hier (mercredi), à 18 heures. Il avait la fatigue de l'avion, mais il a quand même bien paru en marquant quelques buts, a jugé Mauro Biello qui dirigeait la séance en l'absence de Marco Schällibaum, rentré quelques jours en Suisse. C'est un peu tôt pour trancher, mais on va le suivre et voir ce que cela va donner.»

Lors de son premier entraînement, jeudi, Paponi a déjà montré la puissance de sa frappe qui a surpris les gardiens de l'Impact lors de matchs disputés sur un tiers de terrain. S'il a indiqué qu'il pouvait jouer comme attaquant, deuxième attaquant ou sur les côtés, le club le voit comme un véritable numéro 9. Il viendrait donc gonfler un secteur qui ne comprend que Di Vaio et Andrew Wenger.

«C'est un bon joueur qui apporte quelque chose de différent par rapport à moi et Andrew, a estimé Di Vaio. Il a des mouvements différents et s'il reste avec nous, il pourrait aider l'équipe avec le Championnat canadien et les nombreux matchs qui arrivent.

«Il garde bien le ballon et combine bien avec l'autre attaquant. Il a aussi une bonne frappe», a confirmé le joueur désigné.

Relancer sa carrière

Paponi ne s'en cache pas, sa carrière a pris une tournure peu flatteuse lors de sa dernière année. Formé à Ancona, puis à Parme, il n'a disputé que sept petits matchs, à Bologne, depuis la saison 2011-2012 dont un seul en tant que titulaire. En 21 matchs avec les Rossoblù, il n'a marqué que deux buts.

Après avoir fait ses débuts en Serie A à l'âge de 17 ans, puis aussi porté les couleurs de Cesena, Rimini et Pérouse, il cherche maintenant une expérience qui pourra le relancer. «J'étais content à Bologne jusqu'à ce qu'un changement d'entraîneur ne survienne. Il est arrivé avec d'autres idées et d'autres joueurs en tête. Maintenant, je veux jouer et je veux que ma carrière aille de l'avant», a-t-il indiqué par l'intermédiaire d'un interprète.

Pourquoi choisir la MLS? Contrairement aux rumeurs, il n'a jamais été à l'essai avec le Fire de Chicago, l'été dernier. En plus de la bonne relation entre les dirigeants bolognais et montréalais, Paponi estime que la perception change à l'égard du soccer nord-américain.

«La MLS a maintenant bonne réputation en Italie. C'est un championnat qui grandit avec beaucoup de grands joueurs qui viennent y jouer, comme ici chez l'Impact. Ce serait une belle et nouvelle expérience pour moi.»

Paponi a évidemment profité des conseils de Di Vaio qui, avant sa traversée transatlantique, lui a vanté l'esprit de la ville et de l'équipe. Celui qui porte temporairement le numéro 96 est convaincu qu'il pourrait bien s'intégrer. «J'ai vu un bon groupe qui joue bien au ballon et qui montre une belle cohésion. J'espère bientôt faire partie de ce groupe.»