Avec le recul, Marco Di Vaio confirme qu'il ne lui a pas été facile d'enchaîner une moitié de saison en Amérique du Nord, après celle de Serie A. En plus d'avoir eu l'esprit longtemps embué par le Calcioscomesse, ce scandale italien de matchs truqués, il n'a jamais réellement atteint sa forme optimale lors de ses 17 matchs avec l'Impact.

Afin d'être prêt dès le jour 1, l'ancien Bolognais a pris les grands moyens en commençant à suer pendant que certains coéquipiers se remettaient petit à petit du jour de l'An.

«J'ai commencé avant les autres, tout de suite après mon retour des vacances de Noël passées en Italie, révèle-t-il. À partir du 4 janvier, avec Paolo (Pacione), nous avons fait deux semaines pour que je sois prêt dès le début de la présaison. J'ai beaucoup travaillé parce que deux mois d'arrêt, à 36 ans, c'est beaucoup. Je ne suis pas encore bien, mais je suis quand même content.»

Si les performances lors de la Classique Disney doivent être prises avec des pincettes, Di Vaio a tout de même inscrit 3 buts lors de ses 105 minutes de jeu. Comme l'an dernier, il a, au minimum, eu une poignée d'occasions de but dans chacun des deux premiers matchs. Si l'axe Felipe-Di Vaio a encore allumé quelques étincelles, voilà que le joueur désigné a retrouvé, avec bonheur, l'un de ses ex-coéquipiers sur le côté droit, Andrea Pisanu.

«Avec Felipe, on se connaît depuis six mois et je connais Andrea depuis plus longtemps encore. C'est plus facile de se trouver, mais on doit encore travailler avec l'équipe pour améliorer les mouvements. Les jambes ne sont pas prêtes», admet l'attaquant.

Capitaine lors du match contre les Rowdies de Tampa Bay mercredi, Di Vaio est également plus familier avec les méthodes d'entraînement de Marco Schällibaum. Bien que le ton soit studieux, il n'hésite pas à plaisanter avec le «Mister» lors de quelques matchs de soccer-tennis. En près d'un mois de camp, il a surtout décelé des progrès au niveau technique de l'équipe. Même s'il faudra attendre un peu avant d'en avoir une confirmation claire.

«C'est vrai, on doit voir comment cela va se traduire lors des vrais matchs. Pour l'instant, ce ne sont que des matchs amicaux. C'est bon pour s'améliorer et reproduire des mouvements que l'on prépare lors des entraînements, mais le meilleur test sera le 2 mars. On verra alors où l'on en est.»

L'autre avantage d'un camp d'entraînement, loin de son domicile, est la possibilité de parfaire les affinités entre les individus. En arrivant en cours d'année 2012, Di Vaio et Nesta n'ont pas eu l'occasion de bien faire connaissance avec leurs coéquipiers. Aujourd'hui, il est, par exemple, évident qu'une relation grand frère-petit frère s'installe entre Nesta et Andrew Wenger. Une relation qui comporte son lot de petits mots et de farces lancés par l'aîné.

«On passe beaucoup de temps tous ensemble, ce qui est bien pour les joueurs italiens, mais aussi pour tout le monde, confirme Di Vaio. Avec des matchs comme ça, on se prépare mieux pour la saison, même s'il y a encore beaucoup de choses à faire. L'année est longue!»