David Beckham a offert un coup de projecteur sans précédent à la MLS, de son arrivée en 2007 à son départ fin 2012, augmentant la cote du football américain bien au-delà de son contrat de 32,5 millions de dollars.

Le nouveau milieu de terrain du Paris SG, 37 ans, est désormais en position de faire de même avec la Ligue 1 et surtout avec le club de la capitale.

L'ancien joueur de Manchester United, du Real Madrid et de l'AC Milan a rejoint le club français le 31 janvier après avoir conduit le Galaxy de Los Angeles à leurs deux derniers titres. Ce transfert en 2007 avait alors fait exploser la valeur de chaque équipe de la MLS et renforcé l'enracinement de ce sport aux États-Unis.

«Il est rare qu'un athlète redéfinisse un sport. David n'a pas seulement porté notre équipe à un autre niveau, il a également donné à notre sport une nouvelle dimension», a dit Tim Leiweke, président du Anschutz Entertainment Group, propriétaire du Galaxy.

Et l'histoire avec les États-Unis n'est peut-être pas fini puisque le Spice boy envisage de racheter un club.

«Mon engagement envers la MLS demeure le même», a dit Beckham. «Je veux toujours faire partie de ce championnat... Mon ambition est de faire partie des propriétaires dans le futur.»

«La Beckhamania fait vendre des maillots»

Lors de sa première saison américaine, marquée par les blessures, la «Beckhamania» a fait vendre 300 000 maillots à son nom. Le joueur a permis d'augmenter l'affluence dans les stades et les audiences de télévision dès qu'il foulait le terrain, et d'attirer de nouveaux investisseurs, contribuant même à faire passer la ligue de 12 à 19 clubs.

«Il est indéniable que la MLS est bien plus populaire et importante ici et partout dans le monde, qu'elle ne l'était avant son arrivée, affirme Don Garber, commissaire de la ligue. David a accompli de grandes choses sur et en dehors du terrain lors de son passage chez le Galaxy».

L'affluence de la MLS a atteint le record de 18 807 spectateurs en moyenne la saison dernière, soit 3300 personnes de plus par match depuis l'arrivée de l'Anglais.

Depuis 2007, de nouvelles équipes ont vu le jour dans des endroits comme Seattle ou Portland, des stades dédiés au soccer ont été construits et la MLS semble présenter aujourd'hui une viabilité financière à long terme.

«Les fondations sont maintenant posées pour faire grandir ce sport, a déclaré Beckham. Je l'ai vu grandir ces 6 dernières années et nous voulons tous que cela continue. Mon engagement en tant qu'ambassadeur pour ce sport et ce pays ne changera pas.»

Si en France, l'intérêt pour le football et son implantation sont bien supérieurs, Beckham et son numéro N.32 du PSG peuvent au moins augmenter les profits du club.

La vente des produits dérivés, surtout auprès du grand vivier de fans du joueur en Asie, a souvent compensé le coût de chacun de ses transferts.

Le magazine Forbes a révélé que Beckham a été un facteur essentiel dans l'importante augmentation des ventes du Real Madrid, qui ont culminé à 600 millions de dollars durant ses 4 années passées en Espagne -avec 60% d'augmentation pendant les deux premières saisons.

Et aux États-Unis, Beckham a pris un sport de seconde zone, éteint depuis le passage de Pelé dans les années 1970 aux New York Cosmos, et donné une seconde jeunesse qui a augmenté l'intérêt des États-Unis pour les championnats européens également.

«Ce que nous recherchions, c'est un partenaire à long terme pour construire ce championnat, quelqu'un d'engagé pour travailler avec nous pour apporter de la valeur pour tout le monde», a affirmé Garber.

«David nous a donné, sous tous les aspects, plus que nous n'espérions. La MLS ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui, s'il n'avait pas décidé de venir en 2007».