Le FC Barcelone a pulvérisé (7-0) le Rayo Vallecano à l'extérieur, dimanche lors de la 36e journée de Liga, les Blaugrana retardant par ce succès le sacre du Real Madrid, qui possède toujours sept points d'avance sur les Catalans.

Les Madrilènes, qui avaient gagné un peu plus tôt dans la journée (3-0) à domicile face au FC Séville et auraient pu remporter la Liga dès dimanche soir en cas de défaite du Barça, devront ainsi aller chercher leur titre sur le terrain de l'Athletic Bilbao, mercredi.

A trois journées de la fin, les Merengue seraient en effet mathématiquement assurés du titre s'ils l'emportaient à San Mames.

Dimanche, les Barcelonais, encore étourdis par une rude semaine où se seront succédé les nouvelles de son élimination en Ligue des Champions par Chelsea et le départ de leur entraîneur Guardiola à la fin de la saison, n'ont en tout cas pas laissé ces émotions influencer leur prestation face au Rayo.

Guidés par un Messi auteur de deux buts et de deux passes décisives, les Blaugrana auront asphyxié un Rayo volontaire, mais complètement pris de vitesse par le jeu de combinaison du Barça.

Même sans Piqué et Xavi, blessés, les Catalans auront fait étalage de magnifiques séquences de jeu.

Il n'y a guère qu'en début de rencontre que les joueurs de Guardiola et de Vilanova, son successeur, se sont montrés approximatifs.

Le Barça retrouvait cependant tous ses automatismes avec son premier but, signé Messi. L'Argentin profitait alors d'un magnifique travail de ses coéquipiers: Alexis Sanchez écartait le jeu à droite vers Pedro qui centrait pour Messi, et la «Pulga» (la puce) n'avait plus qu'à pousser le ballon dans les filets.

Messi à la hauteur de Ronaldo

Le triple Ballon d'Or allait même s'offrir un doublé (7-0; 89e) dans les ultimes instants de la rencontre, revenant ainsi à la hauteur du Madrilène Ronaldo au classement des buteurs (43 chacun).

Le reste, malgré quelques fulgurances des locaux comme ce coup franc de Trashorras bien repoussé par Pinto (32e), n'était qu'un long récital catalan.

Keita, très actif dimanche, lançait d'abord Alexis Sanchez qui, lancé côté gauche, obligeait presque Rober à marquer contre son camp (2-0; 26e).

A la 38e, Messi offrait ensuite un caviar à ce même Keita qui n'avait plus qu'à conclure (3-0).

Au retour des vestiaires, on retrouvait la «Pulga» qui, toujours aussi inspirée, catapultait un service d'Alexis Sanchez sur la barre transversale. Mais Pedro, qui avait bien suivi, finissait le travail (4-0; 47e). L'ailier signait lui aussi un doublé en fin de match grâce à une superbe passe de Messi (6-0; 87e). Entre-temps, Thiago avait lui aussi fait mouche d'une belle tête piquée sur un centre d'Alves, entré en jeu (5-0; 76e).

Un peu plus tôt, le Real Madrid s'était lui facilement défait (3-0) du FC Séville à Bernabeu.

Eliminés en demi-finale de la Ligue des champions par le Bayern Munich, les Merengue, un peu indolents en début de rencontre, ont en effet fini par dompter un FC Séville qui a cruellement manqué de réalisme. Ronaldo a mis ses partenaires dans le bon sens (19e), avant que Benzema n'achève le travail par un doublé (48e, 52e).

Beaucoup trop imprécis dans la finition, notamment en première période où ils étaient parvenus à inquiéter à plusieurs reprises Casillas, les visiteurs andalous ont ensuite dû se rendre aux arguments d'un Real toujours aussi redoutable en contre.

Si le titre du Real ne paraît qu'une question de temps, la lutte fait en revanche rage pour le troisième accessit.

Dimanche, Malaga a ainsi fait plier (1-0) Valence, qui voit sa troisième place, synonyme d'un billet pour la Ligue des Champions, directement menacée par Malaga désormais 3e ex-aequo avec son rival du jour.