En raison du temps froid, hier, l'Impact a troqué son entraînement extérieur pour des séances de musculation et de yoga. La partie relaxante de la matinée a probablement permis au défenseur Jeb Brovsky d'évacuer le stress occasionné par son carton rouge reçu contre le Crew de Columbus, à la 19e minute, samedi.

Deux jours après les faits, Brovsky a certes accepté la décision arbitrale sans pour autant la comprendre. Il a avoué avoir revu la séquence à plusieurs reprises dans sa tête et sur vidéo.

«Heureusement, ce n'est pas mon travail de critiquer l'arbitre. Il a vu ce qu'il a vu et nous devons vivre avec. Mais c'était un duel 50-50 dans lequel il n'y avait aucune méchanceté», a-t-il indiqué à propos du coup de coude qu'il a servi à Milovan Mirosevic.

Ancien membre du comité de discipline, en 2011, Jesse Marsch risque bien d'appeler la MLS dans les prochaines heures, mais il n'ira pas jusqu'à contester la sanction. À vrai dire, les chances d'inverser la décision frôlent le néant.

«Je ne pense pas que cela valait un [carton] rouge, mais il y a maintenant une attention particulière portée aux commotions cérébrales et aux coups de coude à la tête. Nous apprenons de cet épisode et passons à autre chose.»

Cette autre chose est la préparation du rendez-vous de samedi contre les coéquipiers de Thierry Henry, à New York. Malgré la défaite et un seul point récolté en trois rencontres, elle a débuté dans une ambiance assez sereine. Le contenu des deux derniers matchs a, en effet, été de nature à satisfaire le camp montréalais.

En début de rencontre, samedi, le onze montréalais s'est ainsi procuré les meilleures occasions avant de baisser de rythme en deuxième mi-temps. Alors que l'Impact est la deuxième équipe de la MLS au chapitre des tirs avec 48 tentatives, Marsch a estimé que le match en Ohio était un autre pas dans la bonne direction.

«Avant le carton rouge, cela aurait pu être 1-0 ou 2-0 et se trouver dans cette position à l'étranger est quelque chose de positif. Même après le carton, nous sommes restés organisés, impliqués et avons travaillé fort pendant 70 minutes.»

Calendrier chargé

Ce déplacement à New York est, par ailleurs, le point de départ d'une séquence de trois matchs entre le 31 mars et le 7 avril. L'Impact mettra ensuite le cap sur Salt Lake City, le 4 avril, avant de recevoir le Toronto FC, le 7. Si la composition de l'équipe n'a pas évolué depuis le match inaugural à Vancouver, le calendrier chargé pourrait contraindre l'entraîneur montréalais à faire une petite entorse à cette philosophie.

«Je suis presque certain qu'il va y avoir une rotation à cause des trois matchs en huit jours, a annoncé Patrice Bernier. Si on veut récolter le maximum de points, il faut utiliser entre 18 et 22 joueurs. Tout le monde va avoir son rôle à jouer.»

À commencer par Calum Mallace, qui pourrait disputer son premier match dans la MLS en raison de la suspension de Brovsky. Marsch a déjà demandé à son longiligne joueur, choisi au 20e rang lors du dernier repêchage, de se tenir prêt. Malgré son inexpérience, le défenseur - milieu de terrain dans les rangs universitaires - est un élément comme le staff technique les aime.

«Il a été un bon garçon en affichant une bonne mentalité et en s'améliorant chaque jour à l'entraînement, a expliqué Marsch. Quand nous l'avons repêché, nous savions que c'était un joueur de caractère qui n'acceptait pas l'échec et nous avons pu le constater chaque jour. S'il joue samedi, je sais qu'il sera prêt.»