Encore une fois, le FC Barcelone sera l'attraction principale du Mondial des clubs qui se déroule jusqu'au 18 décembre, au Japon.

Auréolés d'un succès de 3 à 1 lors du 163e Clasico de l'histoire, les hommes de Pep Guardiola restent les favoris pour remporter leur cinquième trophée de l'année. Sauf qu'ils devront partager l'attention médiatique et populaire avec un certain Neymar, du club brésilien de Santos.

Si la logique est respectée, le duel hispano-brésilien aura lieu ce dimanche après des demi-finales les opposant au Kashima Reysol (Japon) et à Al-Sadd (Qatar). L'heure sera alors à l'affrontement entre le vainqueur de la Ligue des champions et celui de la Copa Libertadores, entre Lionel Messi et Neymar, à qui on promet une trajectoire semblable à celle de l'Argentin.

Convoité par les plus grands clubs européens, le prodige de 19 ans a récemment prolongé son contrat avec Santos jusqu'en juin 2014. Dans les faits, Neymar garde deux objectifs en tête avant de penser à quitter le Brésil. Après ce Mondial des clubs tant attendu, il souhaite ainsi participer, l'été prochain, au centenaire de son club, dont l'histoire a été marquée par le génie de Pelé et les dribbles de Robinho.

Et après? Depuis longtemps déjà, la presse mondiale a établi une liste d'équipes suffisamment nanties pour l'accueillir en ses rangs. Même si des clubs italiens et anglais ont été évoqués, son avenir s'inscrirait plutôt en Espagne. Avec, encore une fois, une lutte au sommet entre le Real Madrid et le FC Barcelone pour une somme fixée à 78 millionsde dollars par sa clause de départ.

Telle une vedette de cinéma, Neymar voit chacune de ses déclarations analysée, décortiquée et souvent grossie à la loupe. Ces derniers mois, il n'a cependant pas caché son enthousiasme devant le tiki-taka barcelonais et Messi, qu'il a qualifié de «meilleur joueur du monde.»

«Qui n'admire pas Barcelone? Ils ont fait le pari de la jeunesse et de la formation, et aujourd'hui, ils en récoltent les fruits. Je trouve ça admirable pour le bonheur qu'ils donnent non seulement à leurs propres partisans, mais aussi à tous les amoureux du beau jeu, dont je fais partie.»

Ce beau jeu, Neymar et son entraîneur Murcy Ramalho ont décidé de le combattre avec leurs propres armes plutôt que de se montrer ultra-défensifs pendant 90 minutes. S'il souhaite que ses joueurs prennent du plaisir sur le terrain, Ramalho a anticipé une large domination du ballon du Barça. Face au rouleau compresseur catalan, il compte s'appuyer sur la rapidité de son équipe à se projeter vers l'avant, à la vision de Ganso et à la finition de Borges et de Neymar.

Neymar et le but de l'année

Après d'excellentes performances avec les équipes de jeunes du Brésil, le joueur qui arbore une crête iroquoise continue sur sa lancée avec la sélection senior depuis l'été 2010. En 15 sélections, il a déjà inscrit huit buts, dont deux lors de la dernière Copa America, qu'il a traversée en demi-teinte.

Neymar a néanmoins inscrit l'un des trois plus beaux buts de l'année, selon les critères établis par la FIFA dans l'attribution du Prix Puskás. Comme le veut sa marque de commerce, le droitier est parti du côté gauche, a repiqué dans l'axe grâce à un une-deux avant de slalomer au sein de la défense adverse et de déjouer le gardien. Une action de génie qu'il rêverait de reproduire cette semaine face au grand Barça. Et peut-être avec le maillot blaugrana dans quelques années...