L'équipe féminine des États-Unis tentera dimanche à Francfort de décrocher une troisième Coupe du Monde après celles de 1991 et 1999, mais devra se méfier d'une surprenante sélection japonaise, tombeuse de l'Allemagne, qui semblait intouchable, et de la Suède.

N.1 au classement FIFA doubles championnes olympiques en titre et habituées aux matchs à grands enjeux -elles ont toujours au moins atteint les demi-finales lors des six éditions de la Coupe du Monde-, les Américaines partiront bien sûr favorites dimanche à Francfort.

Mais les Allemandes aussi étaient favorites en quarts de finale, puis les Suédoises en demi-finale, et ce sont pourtant les Japonaises qui tenteront d'obtenir leur première couronne mondiale, elles qui n'avaient jamais fait mieux qu'un quart de finale en 1995.

Sortie deuxième de sa poule, la sélection Nadeshiko (du nom d'une fleur), a provoqué la plus grande surprise de l'épreuve en éliminant l'Allemagne, pays organisateur et immense favori, en quarts de finale (1-0 a.p.).

En demi-finale face à la Suède (3-1), les joueuses de Norio Sasaki ont de nouveau imposé leur style fait de vivacité et de jeu à terre, qui leur ont valu vendredi d'être comparées au Barça par des experts de la FIFA.

«Il y a des choses qui rappellent la façon de jouer de Barcelone. Elles essaient d'être maîtresses du ballon, toutes les joueuses sont très habiles techniquement et elles lisent très bien le jeu», a ainsi estimé April Heinrichs, ancienne sélectionneuse des États-Unis et membre du comité d'étude technique de la FIFA.

Les Japonaises peuvent également compter sur leur capitaine et milieu offensive Homare Sawa (79 buts en 171 sélections), déjà auteure de quatre buts dans la compétition, et sur une solidarité impressionnante, née du séisme et du tsunami du mois de mars.

«C'est très bien pour le Japon, qui est encore en convalescence», avait ainsi déclaré Sasaki après la qualification pour la finale. «Même de petites choses comme cette victoire peuvent donner aux gens du courage et de l'espoir», avait-il ajouté.

Côté américain, la principale menace viendra de l'avant-centre Abby Wambach, auteure de trois buts dans le tournoi, dont celui du 2-1 face à la France en demi-finale et celui de l'égalisation dans les arrêts de jeu de la prolongation contre le Brésil en quarts de finale.

Une délégation présidentielle

Jill Biden, l'épouse du vice-président américain Joe Biden, sera à la tête d'une «délégation présidentielle» qui assistera dimanche à la finale du Mondial féminin 2011 de football à Francfort en Allemagne, a annoncé la Maison-Blanche vendredi.

Chelsea Clinton, fille de l'ancien président Bill Clinton et de l'actuelle secrétaire d'État Hillary Clinton, et Philip Murphy, ambassadeur américain en Allemagne, feront également partie de la délégation américaine lors de ce match qui verra les États-Unis affronter le Japon.