Deux tiers des billets mis en vente pour la Coupe du monde de football en Afrique du Sud, soit deux millions de tickets, ont été vendus, se sont félicités mercredi à Johannesburg les organisateurs de la compétition.

Ils ont toutefois exprimé la crainte qu'une couverture médiatique alarmiste sur les questions de sécurité, en Grande-Bretagne et en Allemagne, ne fasse du tort au premier mondial africain, en décourageant certains supporteurs de venir en Afrique du Sud.

«Nous sommes très satisfaits du résultat de la billetterie (...). Nous sommes sur un petit nuage», a déclaré Danny Jordaan, le chef du comité local d'organisation (LOC), lors d'une conférence de presse.

Il s'est également réjoui du succès des billets auprès des Sud-Africains, qui disposent désormais d'un million des places pour les 64 matches de la compétition (11 juin - 11 juillet).

Début janvier, il s'était inquiété du fait que très peu de fans de l'équipe nationale sud-africaine, les Bafana Bafana, aient acheté des tickets pour la Coupe du monde.

Mais il a déclaré que les Sud-Africains s'étaient rattrapés récemment et a annoncé une procédure de vente simplifiée dans le pays.

De nombreux supporteurs s'étaient plaints d'un système d'achat trop compliqué sur internet et dans les banques locales, alors que la majorité de la population ne dispose ni d'ordinateurs ni de cartes de crédit.

Le problème est désormais de convaincre les supporteurs étrangers de faire le déplacement, bien que leurs médias rappellent incessamment que le pays enregistre une cinquantaine d'homicides par jour, a déclaré Jérôme Valcke, le secrétaire général de la Fédération internationale de football (Fifa).

«Ne tuez pas la Coupe du Monde avant qu'elle ne commence, donnez une chance à l'Afrique du Sud», a-t-il lancé à l'adresse particulière des journalistes britanniques et allemands.

«C'est injuste et triste» de dépeindre l'Afrique du Sud comme un pays extrêmement dangereux, a-t-il poursuivi.