Un recrutement de folie (C. Ronaldo, Kaka, Benzema...), une équipe-type redoutable, le Real Madrid 2009-2010, nouveau jouet de Florentino Perez, ne plaisante pas et fera tout pour gagner sa dixième Ligue des champions, dans son antre à Madrid en 2010.

Après une campagne de recrutement à 250 millions d'euros, un «sacrilège» pour certains (le mot est de Silvio Berlusconi, propriétaire de l'AC Milan), le Real a forcément fière allure. Dans les buts Casillas, en défense Ramos à droite, Arbeloa à gauche, dans l'axe Albiol et Pepe, à la récupération «Lass» Diarra et Xabi Alonso, à la création Kaka et Cristiano Ronaldo, et enfin, à la finition, Benzema et Raul.

Soit cinq champions d'Europe espagnols, un international portugais, deux internationaux français, les deux derniers Ballons d'or et le meilleur buteur de l'histoire de la Ligue des champions.

Sur le papier, les «Galactiques II» valent largement leurs illustres prédécesseurs: Roberto Carlos, Figo, Zidane, Ronaldo et Beckham.

En outre Florentino Perez, revenu au pouvoir, semble avoir appris de son premier échec. Il avait démissionné en 2006 après trois ans sans titre majeur, contraint d'admettre qu'il n'avait pas su gérer son vestiaire de stars.

Depuis trop longtemps

Deux reproches surtout lui avaient alors été faits, sur un aspect purement sportif: pas assez de défenseurs, pas assez d'Espagnols.

Deux défenseurs sont arrivés à l'intersaison, en plus d'Ezequiel Garay, acheté l'année dernière mais prêté un an à Santander: Raul Albiol (Valence) et Alvaro Arbeloa (Liverpool).

Et quatre Espagnols ont rejoint la capitale: Albiol et Arbeloa donc, accompagnés de Xabi Alonso, le «récupérateur-créateur» tant désiré et Esteban Granero.

Avec une densité de banc rarement vue (Marcelo, Gago, Guti, Robben, Higuain, Van Nistelrooy pour ne citer qu'eux, tous internationaux...), le Real est plus qu'armé pour aller loin dans toutes les compétitions.

La Liga, qui reprend samedi, lui a échappé la saison dernière et il a bien fallu que les Madrilènes reconnaissent -dans la douleur- la supériorité du Barça.

Mais l'objectif numéro un du Real, c'est la Ligue des champions. Parce que la finale se jouera au stade Santiago-Bernabeu. Et surtout parce que le club ne fait plus rien dans cette compétition depuis trop longtemps. Son dernier meilleur résultat? Un quart de finale en 2004. Depuis, il est systématiquement tombé dès les huitièmes.

«La sauce prend bien»

«Mon souhait est de remporter la finale de la Ligue des champions au Bernabeu», prévient le nouvel entraîneur du Real, le Chilien Manuel Pellegrini, demi-finaliste de cette compétition avec Villarreal en 2006. «Le rival m'importe peu, ce que je veux c'est gagner», répond-il quand on lui demande s'il souhaiterait défier le champion en titre, le FC Barcelone.

Le combat en Espagne avec ce même Barça s'annonce fabuleux. Et Pellegrini sait qu'il a peu de temps pour construire un bloc avec ses stars alors que celui de Pep Guardiola est déjà en place.

«C'est le grand défi de cette équipe. Beaucoup d'entre eux étaient la star de leur club. Cela ne va pas être facile», admet le Chilien.

Mais de l'intérieur, le groupe vit bien. C'est ce que confiait Lassana Diarra après la facile victoire contre Rosenborg lundi soir (4-0): «Tout le monde dit 'Il y a beaucoup de stars' mais ça c'est à l'extérieur. Après, entre nous, personne ne se prend pour une star, tout le monde joue pour l'autre, tout le monde s'entend bien».

Avant d'ajouter: «La sauce prend bien et si on travaille bien, si on est sérieux, on peut faire quelque chose». Comme gagner la Ligue des champions?