Les entraîneurs de lutte mongols s'étant dénudés pour protester une décision, lors des Jeux olympiques de Rio, ont peut-être été perçus par certains observateurs comme étant un peu bizarres. Toutefois, dans leur nation bien ancrée au coeur de l'Asie, il s'agit de la réponse appropriée envers un arbitrage de piètre qualité.

Les médias mongols et le public ont réagi avec colère lorsque les arbitres ont décerné une victoire controversée à l'Ouzbek Ikhtiyor Navruzov lors du match de la médaille de bronze en lutte libre chez les 65 kilos, samedi, contre le Mongol Mandakhnaran Ganzorig.

Alors que Ganzorig, qui avait déjà amorcé les célébrations, s'est agenouillé avec déception, ses entraîneurs sont allés un peu plus loin.

Dégoûté, Byambarenchin Bayaraa a enlevé ses chaussures et son chandail avant de les lancer au sol, tout juste devant les officiels.

Tsenrenbataar Tsostbayar s'est quant à lui dénudé jusqu'à ce qu'il ne lui reste que ses sous-vêtements bleus. Les Brésiliens ont aussitôt chanté «Mongolia! Mongolia!»

L'ancien lutteur Nyamjav Baasanjav a affirmé mardi que les arbitres auraient dû donner un avertissement à Mandakhnaran plutôt que de lui décerner une pénalité, qui a éventuellement offert le point victorieux à Navruzov.

Il soutient que cela montrait que les arbitres n'étaient pas impartiaux et qu'ils favorisaient le lutteur de Ouzbékistan. Il ajoute que Mandakhnaran avait été un meilleur lutteur et que la Mongolie s'est fait voler le bronze.

La lutte est un des sports traditionnels de la Mongolie - en compagnie du tir à l'arc et l'équitation - et il compte plusieurs adeptes dans le pays comptant un peu moins de trois millions d'habitants.

Se dénuder est considéré comme une façon acceptable et pacifique d'exprimer son désaccord envers une décision. Les actions posées par les entraîneurs ont d'ailleurs été saluées aux quatre coins de la Mongolie.