Priscilla Lopes-Schliep veut se retrouver à nouveau sur un podium olympique après un an d'absence, pour cause de maternité. Perdita Felicien, elle, veut connaître la gloire des Jeux après deux amères déceptions, mais encore faut-il que les vedettes ontariennes se qualifient pour Londres.

Le 100 m haies féminin sera en vedette aux essais canadiens d'athlétisme à Calgary, à partir de mercredi.

Six coureuses ont réussi le standard de qualification olympique, mais seules les trois premières de la finale de samedi iront à Londres.

«Il y a eu des années où j'étais la seule avec le standard, alors si vous n'aviez pas de grande journée aux essais, vous étiez quand même dans l'équipe, a dit Felicien. Là il faut terminer sur le podium, alors il y a plus de pression.»

L'athlète de 31 ans de Pickering veut faire une troisième et probablement dernière présence aux Jeux. Elle était l'une des favorites pour l'or à Athènes, en 2004, mais elle a chuté à la première haie. Il y a quatre ans, à Pékin, elle a dû se décommander à cause d'une blessure à un pied.

«J'ai appris depuis quelques années à utiliser les hauts et les bas comme source de motivation, a dit Felicien. Avant je me disais, «bon, il y a encore quelque chose qui me dérange'. Maintenant, je suis capable de reconnaître la persévérance que j'ai eue et les résultats formidables qui ont suivi. Ça me rend plus forte.»

Lopes-Schliep a remporté la seule médaille d'athlétisme du Canada à Pékin, une de bronze. Elle était la mieux classée au monde dans sa discipline, en 2010, avant de prendre une année de congé pour maternité. Sa fille Nataliya est née en septembre.

«Ce week-end je vais relaxer, je vais m'amuser et je vais me fier à mon éthique de travail, a dit l'athlète de 29 ans de Whitby. Je me croise les doigts pour atteindre les Jeux une troisième fois. Ça serait la cerise sur le gâteau pour une maman qui reprend la compétition.»

Phylicia George de Markham, Nikkita Holder de Pickering, Angela Whyte d'Edmonton et Jessica Zelinka de London ont toutes réussi le standard olympique.

Même si elle n'est pas très confortable avec le mot «pionnière», Felicien a concédé que c'est peut-être un peu grâce à elle si les Canadiennes ont autant de profondeur au 100 m haies.

«C'est flatteur, même si je ne vais pas me donner de crédit pour le succès des autres, a dit Felicien. Ce qui me rend le plus fière, c'est le fait que je suis là depuis 10 ans, quand on voit des carrières qui se limitent à deux ou cinq ans. Je suis privilégiée. Je suis plus près de la fin que du début, mais je crois encore à mes chances.»

L'objectif d'Athlétisme Canada en vue de Londres est d'aller chercher au moins deux médailles. L'entraîneur en chef, Alex Gardiner, croit possible de récolter trois médailles.

Le lanceur de poids de Kamloops Dylan Armstrong, classé premier au monde dans sa discipline, la saison dernière, sera le meilleur espoir de médaille en athlétisme pour le Canada, à Londres.