Pourquoi a-t-il fallu attendre en fusillade pour voir le Canadien arracher une victoire face à la pire équipe de la LNH sur les patinoires étrangères (8-21-3)?

 Tout d'abord, Jaroslav Halak qui a fait amende honorable en fusillade a accordé deux mauvais buts, ceux de Sam Gagner et surtout Shawn Horcoff. De plus, le jeu de puissance du Canadien a été blanchi (0 en 7) pendant 11:29 minutes dont 1:17 minutes avec un avantage de deux hommes. Malgré tout le Canadien a signé un quatrième gain successif à cause de leur bon travail en attaque.

 

Surveillance relâchée

Le jeu de passes et la vitesse étaient au rendez-vous en première période ce qui a provoqué de nombreuses erreurs au niveau du jeu défensif. Dès le début de la rencontre, la rondelle s'est promenée rapidement de Ryan O'Byrne à Andrei Markov à Andrei Kostitsyn à Tomas Plekanec qui a battu de vitesse son couvreur Sam Gagner. Plekanec a converti cette chance à l'aide d'un tir précis. Mais les Oilers n'ont pas tardé à remettre la monnaie au Canadien alors que cette fois-ci, après quelques belles passes, Robert Nilsson a laissé Glen Metropolit dans son sillage. Les Oilers ont même pris une avance de 2-1 avec un but en avantage numérique. Le Canadien venait de rater deux dégagements le long de la rampe lorsque Gagner a battu Jaroslav Halak avec un tir parfait du côté rapproché, faisant payer à Halak sa petite tricherie. Puis, le trio de Scott Gomez, Benoit Pouliot et Brian Gionta a remporté des batailles aux rondelles libres pour maintenir une attaque en vie ce qui a éventuellement valu un tir d'Andrei Markov habillement dévié par Gionta.

Surveillance resserrée

On peut facilement deviner le discours tenu par les deux entraîneurs lors du retour au vestiaire après le premier engagement. Il fallait autant chez le Canadien que chez les Oilers offrir un jeu défensif plus hermétique. Or, avant et après le but de Travis Moen, les chances de marquer ont été rares. Marc Pouliot a forcé Halak à effectuer un gros arrêt et, lors de la contre-attaque, Plekanec s'est retrouvé seul avec Devan Dubnyk. Dans les circonstances, on devinait qu'il faudrait travailler avec acharnement pour marquer. Et, c'est ce que Moen et Dominic Moore ont fait devant le filet des Oilers après la belle entrée en territoire de Sergei Kostitsyn. Mais, cette séquence a pris son origine dans la zone du Canadien alors que Moen a réussi le jeu du match.



Bataille pour la rondelle


La plupart des buts en troisième période ont été inscrit grâce à des joueurs qui ont gagné des batailles individuelles pour la rondelle. Andrew Cogliano et Dustin Penner ont donné le ton en début de période pour égaler la marque tandis que Sergei Kostitsyn en a fait autant pour redonner l'avance au Canadien. Normalement, cela devait trancher le débat. Mais Halak a vraiment fait un cadeau à Shawn Horcoff. Mais ce cadeau aurait été sans importance si le Canadien avait profité de son avantage de deux hommes en début de période ou encore de ses autres jeux de puissance. De fait, les hommes de Jacques Martin ont même eu droit de lancer leur attaque massive en prolongation. L'absence de Marc-André Bergeron commence à se faire sentir dans cette phase du jeu.