Eugene Melnyk a déclaré qu'il avait été victime d'un «coup bas» de la part de Jim Balsillie.

En entrevue à la radio sportive torontoise The Fan 590, le propriétaire des Sénateurs d'Ottawa a déclaré vendredi qu'il avait été surpris d'apprendre plus tôt cette semaine que Balsillie avait remis en question son intégrité, dans un récent document de la cour dans la faillite des Coyotes de Phoenix.

«Je ne sais même pas si Jim sais que ça s'est produit ou si ça provient de ses conseillers. Je ne lui ai pas encore parlé, mais j'ai l'intention de le faire et de savoir  exactement ce qu'il va faire par rapport à cela», a-t-il mentionné. Pour moi, c'est simplement un coup bas et je ne peux pas croire qu'il ait pu faire une telle chose.»

Melnyk y est allé de ces commentaires au lendemain de la publication d'un long communiqué dans lequel il répondait aux documents de la cour remplis par le grand patron de BlackBerry.

Le bureau des gouverneurs de la LNH a récemment rejeté Blasillie comme propriétaire éventuel d'une équipe en raison d'un «manque de traits de caractère souhaitables et d'intégrité.»

En réponse à cela, Balsillie a rempli des documents à la cour des faillites de l'Arizona, mentionnant les noms de Melnyk et d'autres propriétaires de la LNH. Il prétend que la ligue n'a jamais pris en considération la notion de caractère, dans le cas des acheteurs précédents.

«C'a été toute une surprise de voir comment j'ai pu être mêlé à cette affaire. Ce n'était pas nécessaire et il n'y a eu aucune discussion à ce sujet auparavant», a précisé Melnyk, un ancien président-directeur-général de la compagnie pharmaceuthique Biovail.

Melnyk a admis, dans son communiqué de jeudi, qu'il avait payé des amendes à la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario pour des «erreurs administratives», mais il a noté qu'il était bien loin des sanctions imposées à Balsillie et à sa compagnie RIM.

Melnyk a ajouté qu'il y avait certaines règles que les propriétaires potentiels de la LNH devaient suivre, et que Balsillie ne le faisait pas.

«Il y a un processus auquel on doit se plier et si vous ne le respectez pas, vous n'avez pas votre place.»

Il aurait indiqué à Balsillie la façon convenable de devenir propriétaire d'une équipe, comme il a dû le faire, s'il le lui avait demandé.

«Vous n'avez pas vraiment besoin d'une invitation. Vous n'avez qu'à demander si vous pouvez entrer dans la pièce. S'il m'avait appelé, je lui aurais donné ce conseil.»

Balsillie n'a pas commenté la sortie de Melnyk.

Le milliardaire canadien a offert 212,5 millions $ US pour acheter les Coyotes, mais l'entente est conditionnelle à ce que l'équipe soit déménagée à Hamilton.

La LNH, qui veut garder l'équipe en Arizona, privilégie l'offre de 148 millions $ de Jerry Reinsdorf, le propriétaire des White Sox et des Bulls.

Le juge de tribunal de faillite Redfield T. Baum a fixé au 2 septembre, à Phoenix, une audience pour déterminer le maintien ou non de ce rejet par les propriétaires. Si Baum décidait de l'ignorer, Balsillie pourrait participer à un encan pour acquérir les Coyotes, le 10 septembre.