Le match inaugural des Sabres marquait le 821e d'affilée de Lindy Ruff à la barre de l'équipe. Il s'agit évidemment de la plus longue séquence du genre actuellement pour un entraîneur de la LNH.

Il ne s'agit pas d'un mince exploit. Qu'il suffise de mentionner qu'un total de 124 entraîneurs ont défilé dans la LNH depuis que Darcy Regier a engagé Ruff, le 21 juillet 1997. Les deux font la paire depuis ce temps, ayant survécu au tumultueux épisode de la faillite de l'organisation, il y a quelques années.«C'est (124 entraîneurs) un chiffre impressionnant», a admis Ruff dernièrement, dans un article publié sur le site Internet des Sabres.

«Je réalise combien j'ai été choyé. Le stess est énorme et la précarité d'emploi très forte. Il est plus facile, quand ça va mal, de remplacer un entraîneur que de le garder en poste.»

Agé de 48 ans, Ruff se rappelle de son premier match, le 1er octobre 1997, comme si c'était hier.

«On avait gagné 3-1 à St. Louis même si les Blues nous avaient surclassés 41-16 dans les tirs aux buts. Seul le brio de Dominik Hasek nous avait permis de l'emporter. Je n'étais pas très heureux après le match. Je craignais que mon message ne passe pas auprès des joueurs.»

Onze ans plus tard, Ruff n'a plus trop d'inquiétude à avoir.

Capitaine Miller? Non merci

Impliqué dans la communauté, le gardien Ryan Miller est une personnalité sportive très en vue à Buffalo, la plus populaire depuis l'ancien quart-arrière des Bills de la NFL Jim Kelly, dit-on. Miller est de plus un meneur dans le vestiaire des Sabres. On aurait pu facilement lui confier la tâche de capitaine, comme les Canucks de Vancouver l'ont fait récemment en nommant le gardien Roberto Luongo à ce titre. Mais Miller n'y tenait pas. Il l'a laissé savoir à ses coéquipiers, avant qu'ils ne passent au vote cette semaine pour choisir le défenseur Craig Rivet.

«Non merci, pas pour moi, a déclaré Miller au quotidien «Buffalo News'. La pression est déjà suffisamment forte sur les gardiens, sans ajouter la tâche de capitaine. Les succès de l'équipe reposent souvent sur nos épaules et nous devons répondre à de nombreuses questions.»

Chipchura sur la touche

Le jeune joueur de centre Kyle Chipchura était le seul élément en trop chez le Tricolore, vendredi. Le défenseur Francis Bouillon (jambe) ainsi que les attaquants Chris Higgins et Georges Laraque (blessés à l'aine) ne sont pas du périple.

Dans le camp des Sabres, le joueur de centre Tim Connolly n'a pu jouer, incommodé par des maux de dos. L'attaquant Matt Ellis et le défenseur Nathan Paetsch ont été laissés de côté.

L'imposant attaquant Paul Gaustad (main) est à l'écart du jeu pour une longue période.

Défilé sur Bay Street

A Toronto, on dit que les relations entre le nouvel entraîneur Ron Wilson et les journalistes sont déjà tendues. Les médias se montrent durs à l'endroit des Maple Leafs, ne donnant pas cher de leur peau cette saison. Après leur victoire contre les Red Wings à Detroit, jeudi, le Toronto Sun a titré en dérision sur sa page frontiscipice: «Start the Parade» (qu'on pourrait traduire par «vivement le défilé»). Quel va être le titre si jamais les Leafs devaient vaincre le Canadien, samedi, au Air Canada Centre.

Numminen a persévéré

Opéré du coeur l'an dernier, le défenseur Teppo Numminen a maintes fois cru qu'il ne pourrait reprendre du service dans la LNH, surtout à l'âge de 40 ans.

«Souvent, je me suis dis que ma carrière était terminée. Très souvent même», a avoué le Finlandais, vendredi.

Numminen a raté presque tout le calendrier régulier des Sabres, la saison dernière, ne prenant part qu'au dernier match de l'équipe face aux Bruins de Boston.

On a pris la décision de l'opérer, pour une malformation congénitale, à la suite de l'examen de routine qu'il a subi à son arrivée au camp d'entraînement, l'an dernier.

«Mon coeur ne me causait pas de problème. Mais je savais que tôt ou tard, on devrait corriger la situation. J'espérais que ça arrive après la fin de ma carrière. Les médecins ont jugé qu'il fallait procéder l'an dernier.»