Avant-derniers au classement général de la LNH, les Maple Leafs rateront les séries éliminatoires pour une cinquième saison consécutive.

La coupe Stanley? Ils ne l'ont pas gagnée depuis 1967.

Mais à quelques heures de l'affrontement Toronto-Montréal, François Beauchemin et Jean-Sébastien Giguère assuraient ne pas regretter une seconde leur décision de joindre les rangs des Leafs.

 

Le vétéran défenseur a signé un contrat de trois ans d'une valeur de 11,4 millions à titre de joueur autonome l'été dernier.

«On a bien mal commencé l'année. Mais les matchs qu'on perdait par un but, on les gagne maintenant. J'aime cette équipe et j'ai confiance qu'on est vraiment en train de tourner le coin et de préparer des jours meilleurs pour le hockey à Toronto», a lancé le défenseur originaire de Sorel.

Quant à son grand copain gardien de but, il a accepté de lever la clause de non-échange dont il profitait à Anaheim pour se retrouver à Toronto.

«Je ne regrette rien parce que je suis encouragé par l'émergence des jeunes joueurs au sein de cette équipe et par l'attitude affichée dans le vestiaire, dans le gymnase, sur la patinoire», assurait Giguère hier.

Comme une équipe de séries

Il faut dire que le gardien québécois était toujours porté par sa victoire de 2-1 en fusillade aux dépens des Devils du Jersey. Victoire qui a porté à 6 gains, trois revers et une défaite en tirs de barrage, la fiche des Leafs depuis la reprise des activités après la pause olympique.

«Au lieu de baisser les bras, on a décidé comme équipe de jouer comme si nous étions un club de séries. Et un club de séries doit gagner trois matchs sur cinq. Nos jeunes veulent prouver qu'ils seront en mesure de percer l'an prochain. Notre équipe joue du très bon hockey dans les deux sens de la patinoire. On est tous comme en auditions pour l'an prochain», a lancé Giguère pour expliquer les récents succès des Leafs.

Et aux collègues torontois et aux partisans des Leafs qui affichent un scepticisme, car bien des réveils printaniers ont été suivis d'hibernations habituelles l'hiver suivant, Giguère réclame encore un peu de patience.

«Je n'étais pas là en mars derniers. Bien des gars n'étaient pas là non plus. Encore moins il y a deux ans. Nous avons une toute nouvelle équipe. Brian (Burke

a amené six joueurs à la date limite de transactions. C'est un gros revirement. Le genre de revirement qui était nécessaire et surtout bénéfique si je me fie aux commentaires des gars qui étaient ici avant que j'arrive», plaidait Giguère.

S'il a amorcé sa carrière à Toronto avec deux jeux blancs - des gains de 3-0 contre New Jersey et de 5-0 contre Ottawa - une première dans l'histoire des Leafs, Jean-Sébastien Giguère partage maintenant le travail avec son jeune adjoint Jonas Gustavsson.

Fort d'une séquence de quatre victoires, le géant suédois devrait d'ailleurs être devant le filet ce soir face au Canadien.

«Ce n'est pas mon tour demain et le coach ne m'a pas donné l'indication qu'il changerait d'idée», a indiqué le vétéran sans rechigner.

«J'ai toujours cru que les gardiens doivent former une équipe au sein d'une équipe. Je veux prouver que je suis encore un numéro un dans la LNH. Jonas veut prouver qu'il mérite un bon contrat l'an prochain. Pour y arriver, on doit travailler ensemble. On doit se pousser. Ça va être un bon match demain. Montréal joue bien. On joue bien nous aussi. Mais je suis avant tout un fan de hockey. Et je peux vous assurer que je vais apprécier le spectacle même si je dois le suivre du banc.»