Karl Alzner amorcera ce soir un nouveau chapitre de sa carrière, mais certainement un qu'il souhaitait éviter: un retour dans la Ligue américaine.

Alzner sera en uniforme ce soir pour le duel entre le Rocket de Laval et les Senators de Belleville.

Soumis au ballottage lundi, et pas réclamé, Alzner se joint donc au club-école du Canadien. Et malgré une situation difficile pour l'orgueil, il s'est présenté devant les médias ce matin avec sa courtoisie et sa bonne humeur habituelles.

«Je suis toujours dans un bon état d'esprit, peu importe ce qui arrive. Vous me connaissez, je souris toujours, a dit le vétéran de 30 ans.

«Honnêtement, je me préparais à cette réalité depuis un bon moment. Je n'étais pas certain à 100% de ce qui allait se produire, mais je m'en doutais depuis un peu plus d'un mois. Je ne jouais pas beaucoup à Montréal, je participais à deux matchs et j'étais laissé de côté. C'était écrit dans le ciel, surtout avec la quantité de défenseurs avec le Canadien et la situation contractuelle des autres.»

«On a discuté ce matin. On comprend la situation et c'est un professionnel, a ajouté Joël Bouchard, entraîneur-chef du Rocket. Je lui ai parlé du style de notre équipe et je l'ai écouté pour savoir comment il vivait la situation. Il m'a dit qu'il a hâte de jouer. Ça ne devait pas être évident pour lui, car il avait eu une séquence impressionnante de matchs dans la LNH [NDLR : 622 matchs] et il se retrouvait à l'écart de la formation.»

Quel avenir ?

Alzner a assuré qu'il n'a jamais songé à ne pas se rapporter au Rocket. Par contre, il ne dirait pas non à une transaction. Selon le collègue Pierre LeBrun, Marc Bergevin aurait permis à l'agent d'Alzner de discuter avec d'autres formations afin de trouver une équipe prête à l'accueillir. Évidemment, pour qu'une telle transaction se matérialise, il faudrait que Bergevin accepte de retenir une partie du salaire d'Alzner.

«Si c'est une option [de retenir une partie de mon salaire], j'aimerais ça. Je veux jouer dans la LNH. Mais je ne me fais pas d'illusions. Je sais que ça pourrait aller vite ou que ça pourrait prendre du temps. La saison est encore jeune. Les équipes n'ont pas encore l'urgence pour ajouter de la profondeur.»

Dans la Ligue américaine, Alzner touche son plein salaire, mais sous le plafond salarial, le Canadien peut soustraire 1,025 million de dollars, si bien qu'il compte encore pour 3,6 millions.