Le départ de François Allaire du Colorado a quelque peu surpris le monde du hockey cette semaine, mais pour le principal intéressé, ce départ était planifié depuis un bon moment.

«Mon idée était déjà faite, a expliqué Allaire en entrevue téléphonique avec La Presse. J'ai dit oui à un contrat de seulement un an la saison dernière. C'est Patrick qui m'avait dit: allez, on va passer une autre année ensemble...»

Patrick, c'est bien sûr Patrick Roy, élève de longue date d'Allaire, et aussi ex-entraîneur de l'Avalanche, qui a quitté l'équipe en coup de vent l'été dernier. Une fois ce départ devenu réalité, Allaire ne se voyait plus comme entraîneur des gardiens au Colorado. Pas à long terme, en tout cas.

«J'ai laissé savoir à Joe [Sakic, le directeur général du club] après la saison que je n'allais pas revenir de toute façon. Certains médias ont écrit que j'ai été remercié, je ne sais pas trop d'où ça sort. J'ai parlé aux assistants de l'équipe, ils ont tous été congédiés alors qu'il leur restait une année de contrat.»

«Moi, l'an passé, mon contrat était déjà signé quand Patrick est parti. J'ai décidé de faire l'année pareil, c'est pas facile d'essayer de se trouver un autre poste au mois d'août. J'ai fait mon possible, mais ce ne fut pas assez.»

«Nous avons eu un bon camp d'entraînement, puis on jouait pour ,500 en début de saison, mais Semyon Varlamov était déjà blessé à l'aine, et on a perdu un gros défenseur, Erik Johnson, qui s'est blessé à une jambe. Tout a déboulé à partir de là.»

«Ça fait 32 ans que je fais ça»

Reste maintenant à voir si François Allaire voudra bien poursuivre sa carrière après cette année difficile au Colorado. Pour le moment, l'homme de 62 ans va s'accorder une petite période de réflexion avant même de penser à la suite des choses.

«Je ne peux pas parler avec d'autres équipes parce que mon contrat est valide jusqu'en juin, a-t-il expliqué. Ça fait 32 ans que je fais ça, et je ne suis plus un gars de 40 ans. Alors je ne sais pas pour le moment, je ne suis pas vraiment dans de bonnes dispositions pour me mettre à penser à ça tout de suite. Je vais explorer les options qui s'offrent à moi, et puis on verra ensuite.»