Pour une deuxième année de suite, la saison du Canadien a pris fin en queue de poisson.

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Après un autre début de campagne canon, le Tricolore n'a pas été en mesure de maintenir la cadence. Un creux de vague au tournant de l'année aura mené au congédiement de l'entraîneur-chef Michel Therrien et au retour de Claude Julien derrière le banc de l'équipe.

Malgré un soubresaut en fin de saison, le Canadien a finalement été rapidement éliminé en six matchs par les Rangers de New York. Ces derniers ont porté le coup de grâce samedi, en l'emportant 3-1 devant leurs partisans.

«Ce fut une série très serrée avec des matchs qui se sont presque toujours terminés avec un écart d'un but, a rappelé Julien. Je pense qu'on s'est buté à un gardien qui était à point. Nous avons eu beaucoup de difficultés à marquer des buts.»

Carey Price a cédé deux fois contre 22 tirs, samedi. Du côté des Rangers, Henrik Lundqvist a repoussé 27 des 28 tirs dirigés vers lui.

Lundqvist a réussi plusieurs arrêts dans des moments au cours de la série. Après avoir stoppé Max Pacioretty en échappée en troisième période du cinquième match alors que le pointage était égal, le vétéran suédois a fermé la porte au Tricolore en frustrant Tomas Plekanec sur un retour de lancer avec 1 min 43 s à jouer, samedi.

Au cours de la série, Lundqvist aura accordé 11 buts, tandis que les Rangers en auront marqué 12 contre Price.

«J'avais dit avant le début des séries que pour se rendre loin, il fallait jouer notre meilleur hockey et avoir un peu de chance, a mentionné Julien. Je pense à l'arrêt sur Plekanec à la toute fin. À chaque fois que nous avions besoin d'un «break», nous ne l'avons pas eu.»

Mats Zuccarello a réussi un doublé pour les Rangers, qui affronteront soit les Sénateurs d'Ottawa, soit les Bruins de Boston au deuxième tour.

Derek Stepan a ajouté le but d'assurance dans un filet désert en fin de rencontre.

Alexei Emelin a été l'unique buteur du Canadien, dont les ennuis à l'attaque auront causé sa perte.

Le Canadien passera encore une fois l'été à réfléchir pour savoir ce qui n'a pas fonctionné.

Pour leur part, les Rangers ont su rebondir après avoir échappé les matchs numéro 2 et 3.

«Nous n'avions pas bien joué lors du troisième match, a admis l'entraîneur des Rangers, Alain Vigneault. Nos gars ont répondu en travaillant fort et en jouant de la bonne manière.

«Il faut donner crédit au Canadien, qui s'est bien battu et ce fut une série très serrée. Cependant, notre gardien a réussi des arrêts dans les moments importants.»

Quelque chose dans l'air

Ce n'était pas la pleine lune, mais il y avait peut-être quelque chose dans l'air à New York, alors que deux phénomènes rares se sont produits en première période.

Pacioretty a donné le ton à la rencontre en jetant les gants devant l'attaquant des Rangers Jimmy Vesey avec un peu moins de cinq minutes d'écoulées. Il s'agissait pour Pacioretty de seulement son cinquième combat en carrière dans la LNH.

Emelin a ouvert la marque quelques instants plus tard en inscrivant son premier but depuis le 14 janvier, face à ces mêmes Rangers. Il s'agissait aussi pour lui d'un premier but en 29 matchs en carrière en séries dans la LNH.

Le Canadien a dominé le premier vingt 11-6 au chapitre des tirs au but, mais le vent a rapidement tourné au deuxième engagement.

Zuccarello a créé l'égalité après 2 min 26 s de jeu en deuxième période, pendant que le défenseur Jordie Benn était au cachot. Il s'agissait pour les Rangers d'un premier but en 15 occasions en supériorité numérique depuis le début de la série.

Le Norvégien est revenu à la charge avec 6 min 29 s à faire à la période, complétant cette fois un jeu de passes amorcé par J.T. Miller et Kevin Hayes.

Les Rangers ont tenté d'achever la bête meurtrie avant la fin de l'engagement, mais Miller a écopé une bête punition pour bâton élevé, ce qui a permis au Canadien de reprendre un peu de rythme.

Les visiteurs ont obtenu un autre avantage numérique à mi-chemin du dernier tiers, mais les Rangers ont fermé la porte.

Les Rangers ont évité le piège de se contenter de protéger leur avance et Price a dû bien faire pour éviter d'encaisser le coup de grâce.

Stepan a mis fin au débat avec 17,8 secondes à faire au match.

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