Si le match que le Canadien de Montréal et les Sénateurs d'Ottawa se sont livré samedi soir est un reflet fidèle de ce qui attend les amateurs de hockey des deux villes dimanche soir et le week-end prochain, ceux-ci seront choyés.

>> Voyez le sommaire du match

Paul Byron et Alexander Radulov ont mis fin à une rencontre endiablée en marquant tour à tour lors des tirs de barrage et le Tricolore a arraché une précieuse victoire de 4-3 devant une foule de 19 531 spectateurs, au Centre Canadian Tire.

Avant chacun des buts du Canadien en fusillade, Carey Price a résisté face à Bobby Ryan et à Kyle Turris, deux des meilleurs joueurs des Sénateurs samedi.

Le gain permet aux hommes de Claude Julien de se bâtir une avance de deux points sur les Sénateurs, qui ont toujours un match en banque. Les deux formations se reverront dimanche soir au Centre Bell et encore samedi soir prochain, à Montréal.

«C'était une grosse partie, et le voyage de retour sera un peu moins "plate", a commenté Phillip Danault, auteur d'un premier but après une léthargie de 22 rencontres. Le fait qu'on joue demain, on va garder la tête haute et l'émotion sera encore au sommet.»

Pour le Canadien, il s'agit aussi d'une sixième victoire en autant de tentatives en prolongation depuis l'arrivée de Julien.

«Ça veut dire qu'on est capable de jouer dans des matchs serrés, a analysé l'entraîneur-chef du Tricolore. Encore une autre fois, on tire de l'arrière après deux, on vient de l'arrière et on prend l'avance encore une autre fois. On n'a pas paniqué. C'est un bon signe pour l'équipe d'être capable de garder son sang-froid, sa concentration.»

Le Canadien accusait un retard de 2-1 en troisième période quand Danault a déjoué Craig Anderson à 6 min 15 s, neuf secondes après la fin d'une pénalité mineure à Derick Brassard. Brendan Gallagher a rompu cette égalité 31 secondes plus tard, grâce à un tir d'un angle très fermé, qui a semblé se faufiler entre l'épaule droite d'Anderson et le poteau.

Mais Erik Karlsson a ramené les deux clubs à la case de départ lorsqu'il a déjoué Price d'un tir des poignets de la ligne bleue à 15 min 03 s, à la suite d'une mise en jeu gagnée par Brassard contre Danault.

En prolongation, les Sénateurs ont joué la presque totalité des deux dernières minutes en avantage numérique à la suite d'une pénalité à Max Pacioretty, mais ils ont été peu menaçants.

Brassard, en avantage numérique, et Ryan Dzingel avaient procuré aux Sénateurs une avance de 2-1 grâce à des buts inscrits dans un intervalle de 76 secondes au milieu de la période médiane.

Plus tôt en deuxième, Andrew Shaw avait déjoué Anderson, qui a réalisé 29 arrêts à son retour au jeu après une absence de deux matchs. À l'autre extrémité, Price a bloqué 28 rondelles.

Le trio de Shaw, Danault et d'Artturi Lehkonen a été particulièrement actif avec 12 des 32 tirs du Tricolore.

«J'ai trouvé que ce trio a bien joué ce soir, a reconnu Julien. Même Lehkonen, un jeune joueur qui maintient sa place dans ce trio. C'est ce qu'on recherchait, un autre trio capable de nous procurer des buts. On semble voir qu'ils ont du plaisir à jouer ensemble.»

Jeu intense et rythmé



Claude Julien et Guy Boucher ont eu beau essayer de relativiser l'importance des prochaines rencontres entre les deux formations, les joueurs du Canadien et des Sénateurs ont offert du jeu rythmé et riche en intensité pendant les 20 premières minutes de jeu.

Le deuxième vingt a également offert du jeu de qualité... et les premiers buts du match.

Après que Shea Weber eut dégagé la rondelle vers le territoire adverse, celle-ci a donné contre la rampe derrière le filet d'Anderson avant de revenir devant le but. Danault s'en est emparée et a relayé le disque immédiatement vers Shaw, laissé complètement seul à la droite du gardien des Sénateurs.

Mais une pénalité à Danault à 12 min 07 s, à la suite d'un revirement du Canadien dans sa zone, a fait tourner le vent en faveur des Sénateurs. Il n'y avait que 29 secondes d'écoulées quand Brassard a redirigé une passe de Turris derrière Price, qui a été battu du côté du bâton.

«Quand on a marqué le premier but, on a tout de suite vu sur le banc que les joueurs ont commencé à respirer, a noté Boucher, qui a trouvé que ses joueurs avaient montré de la nervosité jusque-là. On a commencé à voir des jeux, à lancer, à prendre le momentum.»

À partir du but de Brassard, les hommes de Claude Julien ont connu une baisse d'énergie au point où ils n'ont obtenu qu'un seul tir jusqu'à la fin de la période. L'entraîneur-chef du Tricolore l'a bien vu.

«Dans un match, il y a des hauts et des bas. À un moment donné, tu as le momentum et tu le perds à l'autre équipe et c'est de le reprendre. On a eu une petite séquence où on a vraiment été dominé par les Sénateurs, mais on s'est repris. On est revenu en troisième période, on a marqué deux buts pour prendre l'avance. Ce sont des choses à quoi on s'attend lors d'un match de hockey.»

>> Relisez le clavardage

>> Voyez cinq moments-clés du match