C'est une bonne chose que le Canadien débarque à Vancouver en ayant vacciné la majorité - sinon la totalité - de ses joueurs contre les oreillons au milieu de la semaine dernière. Car les Canucks viennent de conclure un fâcheux épisode au cours duquel six joueurs, en plus d'un préposé à l'équipement, ont été atteints de ce virus.

Les oreillons n'ont rien de très dangereux - quoique certains avancent qu'ils peuvent menacer la fertilité de l'homme -, mais ils sont suffisamment puissants pour garder un joueur loin, très loin de l'action.

Dans sa chambre et sans contact avec le monde extérieur, si possible!

C'est la deuxième fois en trois ans que la LNH voit les oreillons s'immiscer dans les vestiaires. À l'automne 2014, plus d'une vingtaine de joueurs, dont Sidney Crosby et Corey Perry, ont été aux prises avec ce virus transmis surtout par la salive qui provoque de la fièvre, des maux de tête, une perte d'appétit ainsi qu'une inflammation des glandes salivaires.

C'est d'ailleurs lorsque le défenseur Chris Tanev s'est retrouvé avec le visage enflé durant la semaine de congé des Canucks et qu'il a envoyé une photo de lui-même sur la messagerie texte de son équipe que le phénomène est réapparu.

Tanev, qui se trouvait à San Diego avec sa compagne, se faisait examiner au moment où le défenseur recrue Troy Stecher a tout à coup présenté un profil semblable. Ce dernier, qui était demeuré à Vancouver, a pu obtenir rapidement le résultat d'analyses sanguines. L'équipe s'est alors rendu compte qu'elle était aux prises avec un problème d'oreillons.

Au plus fort de l'épidémie, le 25 février, cinq joueurs des Canucks étaient rayés de l'alignement face aux Sharks de San Jose. Ils ont dû procéder au rappel d'urgence de quatre patineurs.

Outre Tanev, tous les autres joueurs infectés (Stecher, Anton Rodin, Michael Chaput, Nikita Tryamkin et Markus Granlund) n'étaient pas avec les Canucks en 2014 quand l'équipe avait procédé à une vaccination préventive.

Il faut savoir qu'après la deuxième dose, le vaccin rougeole-rubéole-oreillons est efficace à 88 %, ce qui garde quand même une porte ouverte - surtout dans un environnement de proximité comme le hockey où crachats et postillons sont incessants.

Les Mumpets!

La récente épidémie d'oreillons n'aura vraisemblablement pas la même ampleur que celle de 2014, mais le Wild du Minnesota doit trouver que ça suffit comme ça. Privé de cinq défenseurs en 2014, le Wild a été l'autre équipe affectée la semaine dernière, en plus des Canucks.

Les attaquants Zach Parise et Jason Pominville de même que l'entraîneur adjoint Scott Stevens ont dû être mis en quarantaine pendant les cinq jours où ils étaient contagieux.

Selon ce que raconte le Minneapolis Star Tribune, leurs coéquipiers se sont bien payés leur tête à leur retour en les surnommant «Mumpford and Sons» ou les «Mumpets».

Les autorités de la santé de Vancouver n'ont pas été en mesure de retracer l'origine du virus du côté des Canucks et ne sont pas prêtes à tracer un lien entre cette petite épidémie et le match qui a opposé Wild et Canucks le 4 février. Toutefois, compte tenu du fait que la période d'incubation du virus est de 12 à 25 jours, il n'est pas exclu qu'il puisse y avoir un lien.

Les médecins sont prêts à affirmer que les joueurs des Canucks ont tous été exposés au virus au même moment au début du mois de février.

Dans la foulée de cette nouvelle propagation, la Ligue nationale a envoyé une note aux 30 équipes afin de leur rappeler les mesures d'hygiène à prendre pour éviter la propagation du virus, entre autres en ce qui concerne les serviettes, le partage des bouteilles d'eau et la propreté des vestiaires. La Ligue a également recommandé fortement l'administration du vaccin.

Chez le Canadien, tous les joueurs, membres du personnel et de la direction se l'ont fait offrir. Le vaccin ne pouvait toutefois pas leur être imposé.

À l'exception de Tryamkin et Rodin, qui soignent d'autres blessures, tous les joueurs des Canucks et du Wild aux prises avec les oreillons sont revenus au jeu depuis la fin de semaine.