Alex Galchenyuk affirme être assez grand pour prendre ses décisions seul, réfutant ainsi les allégations selon lesquelles son père s'implique trop dans ses affaires.

«Je me demande qui peut colporter ça. C'est risible, a déclaré le jeune attaquant du Canadien, vendredi, au lendemain de la signature de son nouveau contrat de deux ans totalisant 5,6 millions US. Je prends mes propres décisions, principalement sur le plan hockey. C'est tout ce que je peux dire.»

Galchenyuk a minimisé la lenteur des négociations, l'attribuant en partie au changement de conseiller qu'il a fait vers la fin juin, soit tout juste avant la séance de repêchage.

Il s'est d'ailleurs montré peu loquace quand on l'a interrogé au sujet des raisons de son divorce professionnel avec l'ancien joueur vedette Igor Larionov, partenaire d'affaires du conseiller Ian Pulver au sein de la compagnie de gérance d'athlètes The Wills Sports Group.

Larionov a évoqué la forte implication des membres de sa famille comme la principale explication de la rupture, mentionnant que «la famille n'acceptait pas ses recommandations».

«Ian et moi essayons de l'aider à être un bon joueur de hockey et, plus important, une bonne personne, avait dit Larionov au quotidien The Gazette. Je lui parlais tous les jours. Je devais passer plus de temps à lui parler qu'à parler à mon épouse.»

Soulignant le caractère confidentiel de sa décision, Galchenyuk a en outre évoqué des divergences de philosophie et il a jugé que c'était le moment de procéder à un changement, en ajoutant qu'il ne regrettait pas d'avoir misé sur Pat Brisson.

Son idée

Le patineur américano-russe, qui poursuit son entraînement hors glace estival en Floride, a assuré que le contrat de transition était son idée et que Brisson l'a endossée.

«J'ai parlé de cette possibilité à Pat avant de commencer les négociations et il était d'accord avec moi.»

Il a élaboré que si les pourparlers ont paru traîner en longueur, c'est parce que la famille a été partie trois semaines en vacances en Russie. Il a précisé qu'à son retour, il a communiqué avec Brisson et le dossier a vite connu son dénouement, à sa grande satisfaction.

Que ce soit à la position de centre ou d'ailier, le troisième choix au total du repêchage de 2012 s'est dit maintenant prêt à connaître deux fructueuses saisons afin d'imiter son coéquipier P.K. Subban, qui a décroché le gros lot l'an dernier après avoir également accepté un contrat de transition.

«C'est à moi de prouver ma valeur et d'aider l'équipe. Je ne m'établis pas réellement d'objectifs de buts ou de points. Je veux me présenter au camp d'entraînement dans un bon état d'esprit et contribuer aux succès de l'équipe, peu importe la position à laquelle on m'utilisera, a-t-il répété, sans s'impatienter cette fois en répondant à la sempiternelle question. Je laisse le soin aux entraîneurs et aux dirigeants de l'équipe de décider, et je ferai les ajustements.»

Avec Semin?

Galchenyuk a raconté avoir eu l'occasion de rencontrer dernièrement, au complexe sportif Bell de Brossard, le nouveau venu Alexander Semin, que le Tricolore a mis sous contrat la semaine dernière. Il n'a pas caché qu'il ne détesterait pas évoluer en sa compagnie.

«C'est un joueur talentueux, un marqueur, a-t-il dit de son compatriote russe qui portera le numéro 13 chez le CH. J'aimerais jouer avec lui. Je pense que ça pourrait bien fonctionner.»

Le niveau d'espérance sera élevé à l'endroit de Galchenyuk en vue de la saison prochaine, lui qui amorcera sa quatrième campagne dans la LNH. La saison dernière, l'attaquant âgé de 21 ans a disputé 80 des 82 matchs du Tricolore, établissant des sommets personnels en carrière avec 20 buts, 26 mentions d'aide et 46 points.

Il a cependant déçu pendant les séries éliminatoires, lors desquelles il a été limité à un but et quatre points en 12 rencontres.

Galchenyuk, un produit du Sting de Sarnia dans la Ligue junior de l'Ontario, a disputé 193 matchs dans la LNH, amassant 104 points, incluant 42 buts. En 22 matchs éliminatoires en carrière, il a obtenu quatre buts et six passes.