Le rendement ordinaire en séries éliminatoires d'Alex Galchenyuk prend des proportions amplifiées en raison des problèmes qu'éprouve le Canadien à l'attaque.

Heureusement pour l'équipe, le jeune attaquant âgé de 21 ans ne paraît pas trop s'en faire avec la situation.

«Quelle mauvaise passe?», a-t-il réagi samedi, quand un journaliste l'a abordé sur le sujet.

Dans le premier match de la série contre le Lightning, tout ce qui pouvait mal aller pour lui a mal été! Il a écopé de trois pénalités mineures d'affilée et il a été relégué au sein du quatrième trio. À son retour sur la glace après sa troisième punition, il a vu son bâton se briser en zone défensive.

Patience

Après avoir affirmé la veille que Galchenyuk avait connu une «laborieuse soirée», l'entraîneur a replacé dans leur juste perspective les problèmes qu'il éprouve.

«C'est un jeune joueur, il faut lui donner du temps, a commencé par dire Therrien. Nous voulons qu'il atteigne son plein potentiel au plus tôt, mais il vient juste d'avoir 21 ans. Ce n'est qu'un an de plus que Jonathan Drouin que le Lightning n'utilise pas en séries. Et Drouin va devenir un excellent joueur. L'expérience qu'un jeune a la chance d'acquérir en séries est très bénéfique. Ce sont de gros matchs, tu apprends toujours énormément.»

Therrien a souligné que plusieurs jeunes de l'équipe - les P.K. Subban, Max Pacioretty et Brendan Gallagher - avaient dû emprunter la même courbe d'apprentissage.

«Nous voulons qu'il continue de s'améliorer. Il va faire des erreurs, mais ça fait partie du jeu. Nous travaillons avec lui, nous lui parlons. Mais le gros du travail, c'est lui qui doit le faire.»

Il va jouer

Même s'il a dit que c'était une bonne question, Therrien n'envisage pas de retirer Galchenyuk de la formation pour un match.

«Nous allons continuer de travailler avec lui, a-t-il répondu. Il a beaucoup de potentiel. C'est un petit gars qui a à coeur de bien faire pour l'équipe. Ça ne fait pas partie de mes plans de le retrancher.»

Galchenyuk a mentionné ne pas avoir décelé, dans sa mutation au quatrième trio, un message d'insatisfaction particulier de l'entraîneur à son endroit. Il a répondu plus tard ne pas avoir pris connaissance des propos que le directeur général Marc Bergevin a tenus à son endroit mercredi. Essentiellement, Bergevin a dit que Galchenyuk «se cherchait» actuellement.

«Quelqu'un m'a parlé de ça, a-t-il noté. Je peux essayer d'aider l'équipe autant que je le veux, on n'obtient pas toujours les bonds favorables. Quand ça se produit pendant quelques matchs, tu dois continuer de travailler et la chance va finir par te sourire. C'est ce que je fais en ce moment. Tu ne dois pas te laisser ébranler. Tu dois rester positif et continuer de faire ce que tu fais.»

Galchenyuk n'a pas voulu dire s'il reçoit du réconfort des vétérans de l'équipe, comme Andrei Markov et Tomas Plekanec. Le Tchèque Plekanec a confié avoir eu une discussion avec lui et il a assuré que Galchenyuk est bien encadré par d'autres coéquipiers expérimentés.

«Nous possédons des personnalités très différentes. Il appartient à la jeune génération, a souligné Plekanec. Plus jeune, je jugeais sévèrement mes performances. Alex est très confiant et il sait ce qu'il peut accomplir. Je ne doute pas qu'il va s'en sortir. Il est bourré de talent, ce n'est qu'une question de temps. Il a déjà compté des buts très importants pour nous. Il n'a besoin que d'un beau jeu pour revenir plus fort.»

Plekanec a feint de ne pas se rappeler qu'il avait déjà déclaré qu'il jouait «comme une fillette» lors des séries de 2008.

«Alex est également dur envers lui-même, mais il le démontre moins. Il va retrouver sa touche bientôt et il va nous aider à gagner des matchs», a-t-il conclu.

D'ici là, le meilleur conseil qu'il peut lui donner, c'est de ne pas regarder la télévision et de ne pas lire les nouvelles sportives. Ce que Galchenyuk fait à merveille, de toute évidence.