On considère généralement qu'un gardien qui termine un match avec 39 arrêts sur 42 tirs a fourni sa part d'efforts pour son équipe. Mais dans le cas d'Andrew Hammond, il y aura un astérisque à côté de sa performance d'hier soir.

Il a beau avoir arrêté Brendan Gallagher neuf fois, P.K. Subban quatre fois et Andrei Markov trois fois, Hammond a flanché dans les mauvais moments, par exemple en prolongation. Le jeu a été à l'image de sa soirée: un arrêt crucial contre Gallagher, qui tirait à bout portant, puis un tir d'Alex Galchenyuk qu'il aurait pu bloquer, mais qu'il a raté.

«Les erreurs, ça arrive, et j'en ai fait une. Tu ne veux jamais être celui qui fait l'erreur», a déclaré Hammond, encerclé de micros et de caméras dans le petit vestiaire des visiteurs du Centre Bell.

Dave Cameron croit-il que son gardien aurait dû faire l'arrêt?

«Je crois que mon gardien devrait toutes les arrêter, a d'abord dit l'entraîneur-chef des Sénateurs, tentant visiblement de bien peser ses mots. On a raté une passe, ce sont des choses qui arrivent. Le jeu s'est passé à toute vitesse [a bang-bang play]. On aurait aimé avoir l'arrêt.»

Hammond subit deux défaites de suite pour la première fois dans la Ligue nationale.

Plusieurs se demandent maintenant si Cameron devrait revenir avec Craig Anderson, qui s'est fait ravir son poste de numéro 1 pendant sa blessure. Cela dit, Anderson n'a disputé que quatre matchs au cours des trois derniers mois, et aucun depuis le 29 mars. À suivre.

Des éloges pour Stone



Il y avait tout de même des points positifs à retenir de cette défaite dans le vestiaire des Sénateurs.

D'abord, la tenue de Mark Stone, qui a livré un effort courageux malgré la microfracture à la main droite dont il souffre.

«Il a tout fait. C'est un joueur spécial. Même quand il ne génère pas de l'attaque, il est très utile dans notre territoire. C'est un joueur complet», a dit le défenseur Mark Borowiecki.

«Plusieurs se demandent s'il est vraiment blessé, a enchaîné Borowiecki. C'est ridicule. Il y a des gens qui disent que ce n'était pas un coup très violent. Je ne sais pas si ceux qui disent ça ont déjà reçu un coup directement sur le poignet. C'est facile d'être un expert derrière un ordinateur.»

«Il était bon. Son QI de hockey est bon, a dit Cameron. Après la conférence de presse ce matin, je lui ai parlé, il pensait pouvoir contribuer à notre cause, donc c'était une décision facile de le faire jouer.»

Signe qu'il était incommodé, Stone n'a toutefois tenté aucun tir vers le filet de Carey Price. «Je n'ai pas vu une seule ligne de tir à mon goût», a-t-il dit, sourire en coin.

Les Sénateurs souhaitent maintenant s'inspirer de leur folle remontée en fin de saison pour combler l'écart de 0-2 dans la série.

«Pendant notre séquence, on ne regardait pas à quel point on était loin, on regardait simplement chaque match en se disant que c'était deux points», a indiqué Cameron pour illustrer l'attitude que ses joueurs doivent démontrer.