Tant qu'à faire, aussi bien régler ça tout de suite. Devante Smith-Pelly renouera vite cette semaine avec ses anciens coéquipiers des Ducks d'Anaheim. Des retrouvailles qui n'en seront pas moins émouvantes.

«Mon départ est encore tout chaud, mais peu importe, ce sera certainement très émotif de revoir les gars», a confié Smith-Pelly, samedi, en évoquant la visite du Canadien à Anaheim mercredi.

Le Torontois âgé de 22 ans a été emporté dans un tourbillon depuis que le Tricolore a fait son acquisition des Ducks, mardi dernier, dans l'échange de Jiri Sekac.

«C'est assurément la semaine la plus folle de ma vie. Je n'ai jamais vécu rien de semblable», a affirmé celui qui a fait partie de l'organisation des Ducks pendant plus de quatre ans.

Après la transaction, Smith-Pelly est allé rejoindre le Canadien à Columbus, où il a fait ses débuts avec l'équipe jeudi. Deux jours plus tard, samedi, il cassait la glace au Centre Bell dans son nouvel uniforme contre les Maple Leafs de Toronto, l'équipe qu'il idolâtrait dans son enfance.

«Les gars ont eu beau me préparer, c'était très particulier. C'était du jamais vu pour moi. Je crois que je vais beaucoup me plaire ici», a-t-il lancé.

Le nouveau numéro 21 a connu des débuts modestes à Montréal, en étant crédité de deux mises en échec et d'un tir bloqué en 13:07 de temps d'utilisation. Évoluant principalement aux côtés de Jacob De La Rose et de Brandon Prust, il a également effectué d'éparses présences au sein du deuxième trio, avec Tomas Plekanec et Alex Galchenyuk.

Dès dimanche, Smith-Pelly a repris la route de la Californie avec le Canadien parti passer la semaine sur la côte ouest américaine. Il pourra en profiter pour vider complètement son appartement à Anaheim.

«J'ai déjà pas mal tout recueilli. Il ne reste que de vêtements d'été qui ne me seront pas très utiles dans l'immédiat», a-t-il rigolé.

Chaud, le CH

Le Canadien espère que la chaude température de la Californie et de l'Arizona ne viendra pas refroidir son irrésistible série de succès à l'étranger, où il présente une fiche de 8-2 en 2015.

«Ça fera du bien un peu de beau temps», a soumis Carey Price, avant d'ajouter que ses coéquipiers et lui n'allaient pas aborder le voyage différemment qu'ils le font pour chacun des matchs cette saison.

«L'approche demeure la même, a élaboré le gardien vedette, qui a fait diminuer sa moyenne de but accordé par match à 1,88. Toute notre concentration est portée sur nos prochains adversaires. Nous sommes une équipe passablement confiante et nous jouons du hockey solide. Nous voulons tout simplement poursuivre dans la même voie.»

Premier dans l'Est, le Tricolore ne cesse d'impressionner cette saison, mais il prouvera qu'il doit être considéré comme des aspirants légitimes pour l'obtention de la Coupe Stanley s'il connaît un fructueux périple.

«Ce voyage représente une belle unité de mesure pour nous, pour voir où nous sommes rendus, a argué le joueur de centre David Desharnais, qui totalise 12 points dans ses 13 derniers matchs. Ce sont toujours de gros matchs là-bas.»

Les premiers rivaux, lundi, les Sharks de San Jose, éprouvent de sérieux problèmes, et ils tentent de s'accrocher dans la lutte pour l'obtention d'une place en séries dans l'Ouest.

Après les Ducks mercredi, le Canadien poursuivra avec des duels à Los Angeles, face aux Kings, jeudi, et en Arizona, contre les Coyotes, samedi.

Il y a un an, l'équipe n'avait signé qu'une victoire au cours de sa tournée de quatre matchs en l'absence de Price, blessé au retour des Jeux de Sotchi.

Dustin Tokarski l'avait savourée à Anaheim - un gain de 4-3 en tirs de barrage dans la deuxième rencontre du périple. Peter Budaj avait encaissé des défaites à Los Angeles, 2-1, dans le premier match, à Phoenix, 5-2, et à San Jose, 4-0.

Le voyage avait marqué le début de la fin pour Budaj. L'entraîneur Michel Therrien l'avait vite écarté au détriment de Tokarski à la suite de la perte de Price en finale de l'Est. On connaît la suite. Tokarski lui a finalement ravi son poste.