Si c'était à refaire, Lars Eller opterait probablement pour une autre façon de décrire le jeu des Oilers d'Edmonton. Et le mot «junior» ne ferait certes pas partie de cette nouvelle description.

On le sait, Eller s'est fait un peu ramasser au terme de la défaite de mardi soir au Centre Bell, face à ces mêmes Oilers. Eller, qui avait comparé précédemment le jeu des Oilers au jeu d'un club junior, a été visé par l'entraîneur des Oilers, Dallas Eakins («Il aurait aussi bien pu m'envoyer un panier de fruits et une bouteille de vin... Ce fut un excellent cadeau»), et même par son propre entraîneur, qui a qualifié les commentaires en question d'inappropriés.

Tout cela a un peu ébranlé le joueur danois, qui ne s'attendait pas à provoquer une telle tempête avec le mot «junior».

Avec ce mot de trop, en somme.

«Ce n'était pas dans mon intention de manquer de respect aux Oilers, a-t-il expliqué mercredi à Brossard, après l'entraînement du matin. On m'a posé des questions sur leur style de jeu. J'ai dit un tas de choses et il y a un élément qui a été souligné à gros traits... Je ne suis pas le genre de gars à faire des commentaires incendiaires.»

Mais Eller est aussi l'un des rares à dire exactement ce qu'il pense. Au final, c'est peut-être cette belle franchise, justement, qui lui a coûté (un peu) cher.

«Je ne pense pas qu'on ait perdu le match à cause de ça, a-t-il ajouté. Si on avait gagné le match, on ne serait pas ici à parler de ça.»

Commentaires incendiaires ou pas, le Canadien doit se replacer, et vite. Les Ducks d'Anaheim, les visiteurs jeudi soir, et les Sharks de San Jose, les visiteurs samedi soir, font partie de l'élite cette saison dans l'Association de l'Ouest.

Après le match de mardi soir, les joueurs du Canadien ont tous rappelé l'importance de devoir jouer pendant

60 minutes. Reste à voir si la leçon a été bien apprise.

Et cette fois, on peut présumer que Lars Eller ne va pas comparer les prochains adversaires à des clubs de niveau junior...