Oui, on reverra Martin Brodeur sur la glace du Centre Bell. Le match d'hier soir ne sera pas le dernier en ville pour le gardien de 40 ans, qui estime avoir encore un peu d'essence dans le réservoir, comme il le dit si bien.

Sauf qu'il y a un an, il n'était plus si sûr de continuer.

«L'an passé, je ne savais pas si j'allais vouloir continuer, a-t-il reconnu avant le match d'hier soir. Mais on a disputé la saison, et j'ai eu le goût de continuer à mesure que ça allait. Peut-être que c'est parce qu'on a participé à la finale de la Coupe Stanley, je ne sais pas. Mais je crois que le succès qu'on a eu en séries éliminatoires la saison passée a aidé énormément.»

Le gardien québécois ne ressemble pas à un gardien en perte de vitesse. La défaite d'hier soir était sa première de la saison - il a été le gardien des Devils lors des quatre matchs du club depuis la fin du lock-out.

«J'ai vu qu'il me restait encore un peu d'essence dans le réservoir la saison passée... Ça m'a aidé à prendre ma décision.»

Brodeur, qui a l'habitude d'être au sommet de sa forme devant le public montréalais, a réalisé 28 arrêts hier soir. «Ici, un match, c'est comme un événement. Y'a pas beaucoup de places comme ça dans la Ligue nationale.»

Une première pour Matteau

Le jeune attaquant Stefan Matteau, lui, en était à un premier match à Montréal chez les pros. L'entraîneur Peter DeBoer lui a d'ailleurs fait une jolie surprise en l'envoyant dans le trio de départ, avec Ilya Kovalchuk et Travis Zajac.

Il ne sait pas s'il sera retourné à son club junior, mais hier soir, le jeune homme de 18 ans s'est assuré de profiter de chaque moment passé sur la glace du Centre Bell. Il a disputé 9:32 de jeu.

«Je ne sais pas ce que les Devils vont faire de moi, alors je prends ça au jour le jour, a-t-il expliqué. Je sais que je suis capable de jouer dans cette ligue.»