Sidney Crosby a traversé suffisamment d'épreuves durant cet interminable lock-out dans la LNH pour savoir qu'il ne faut pas sauter de joie trop rapidement quant à la plus récente - et peut-être la dernière - ronde de négociations.

Néanmoins, le joueur-étoile des Penguins de Pittsburgh sait que son équipe retournera un jour au boulot. Si c'est plus tard ce mois-ci, la saison régulière de 82 matchs serait écourtée à environ 42, un facteur qui pourrait permettre à certains clubs, dont les Penguins, de connaître du succès.

Les Penguins n'ont pas chambardé leur formation durant la saison morte, estimant que leur noyau de joueurs, qui s'est incliné devant les Flyers de Philadelphie au premier tour des dernières séries éliminatoires l'an dernier, demeure assez fort pour espérer soulever de nouveau la coupe Stanley.

Outre l'ajout du centre Brandon Sutter - acquis dans la transaction qui a envoyé Jordan Staal aux Hurricanes de la Caroline le jour même du repêchage amateur de la LNH - les Penguins croient dur comme fer qu'il ne faudra que quelques jours pour que les joueurs forment de nouveau une équipe, peu importe la date de reprise des activités.

«Nous pouvons considérer cela comme un point positif, c'est certain», a dit Crosby. «Les gars comprennent leur rôle respectif, ce qu'ils doivent faire et l'élément confiance est très important. Peut-être qu'avec de nouveaux gars vous devez travailler là-dessus un petit peu plus, mais ouais, je dirais que ça ne peut pas faire de tort, et même que ça peut très certainement aider notre cause de déjà se connaître.»

Si certains joueurs des Penguins, dont le joueur par excellence de la ligue Evgeni Malkin, ont décidé de franchir l'océan pour recevoir un chèque de paye durant le lock-out, Crosby et quelques coéquipiers ont plutôt choisi de demeurer dans le secteur et de tenir des entraînements sur une patinoire quatre fois par semaine. Jeudi, il a retrouvé ses habituels partenaires de trio Chris Kunitz et Pascal Dupuis pour un match de 4-contre-4, plaçant la rondelle sur son casque avant de la laisser tomber sur la patinoire pour la mettre en jeu - comme s'il était un arbitre.

La séance, qui a duré une heure, n'était pas aussi intense qu'un match, mais les endroits dans la ligue où les joueurs ont démontré autant de solidarité ont été rares au cours de ce lock-out qui dure depuis maintenant quatre mois. Ainsi, les Penguins estiment que ce genre d'attitude rapportera lorsque les activités du circuit Bettman reprendront enfin.

«Je crois que c'est de toute évidence un avantage», a confié le défenseur des Penguins Ben Lovejoy. «Je crois que nous verrons (lorsque le lock-out sera terminé) quelles équipes ont pris ça au sérieux au cours des derniers mois et lesquelles ont décidé de prendre congé.»