Les Devils du New Jersey avaient invité 1200 jeunes Français venus étudier dans la région à assister au match de mercredi qui les opposait au Canadien. Disons que ce n'était pas le bon soir pour leur donner la piqûre.

S'il y a une quelconque piqûre, c'est une bonne dose de sédatif!

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Heureusement que la troisième période a gagné en intensité, car il fallait bien trouver un gagnant à ce «thriller».

Et c'est finalement Patrik Elias qui a tranché avec moins de trois minutes à faire en troisième période pour infliger au Tricolore une défaite de 2-1.

«C'est un match typique de ceux que l'on joue ici», a indiqué Tomas Plekanec, dont le trio a été complètement neutralisé, mercredi.

«C'était un match éteignoir. Les Devils ne nous ont pas donné grand-chose et une erreur en fin de match a fait la différence.»

Elias a échappé à la couverture de Plekanec pour déborder dans l'enclave, où il a fait dévier un tir de Brian Rolston que Carey Price a repoussé.

Sauf qu'Elias était fin seul pour cueillir le retour et battre le jeune gardien du revers.

C'est donc un résultat frustrant face à un adversaire qui l'est tout autant.

«Ils font cela depuis deux décennies», a fait remarquer Price, auteur de 25 arrêts.

«On s'attendait à ce que les choses se passent ainsi.»

Hamrlik blessé

Plus encore que les deux points au classement, le Canadien pourrait avoir perdu les services de Roman Hamrlik, qui s'est blessé au genou droit en fin de deuxième période.

Le vétéran défenseur a semblé faire un faux mouvement alors qu'il pourchassait Zach Parise près du filet de Carey Price.

Le gardien avait légèrement quitté sa zone de protection pour jouer la rondelle et Hamrlik est entré en contact avec lui, ce qui n'a certes pas aidé les choses.

«Un peu comme lors de la blessure à Andrei Markov, je n'ai pas vu exactement de quelle façon il s'est blessé, a mentionné Price.

«Mais je pense qu'il va être correct.»

Hamrlik a tenté un bref retour en troisième, mais il a retraité au vestiaire après une seule présence.

«C'est une blessure au bas du corps, on verra demain», a prudemment répondu Hamrlik après la rencontre.

Le refrain de l'indiscipline

Le Canadien a peiné à trouver son rythme face aux Devils, entre autres parce qu'il a encore aligné une belle brochette de punitions en première période.

Ça commence à ressembler à un vieux vinyle de Barbara Streisand qui saute toujours pendant la chanson Guilty...

Les Devils ont bénéficié de cinq avantages numériques avant même qu'on atteigne la mi-match, mais ils n'en ont pas profité.

«Ces quatre pénalités en première, c'était beaucoup trop... encore une fois, a indiqué Travis Moen. Souvent, les équipes vous le font payer.»

Sauf que c'est ce même Moen qui en a tiré profit!

Il a ouvert la marque à la 13e minute alors qu'à court d'un homme, Moen a subtilisé le disque à Jamie Langenbrunner qui, de la pointe, tentait de remettre à son coéquipier Andy Greene.

Moen a détalé jusqu'à Martin Brodeur, qu'il a déjoué du revers pour inscrire son septième filet de la saison.

C'en était fait des ambitions de blanchissage. Le gardien québécois a souvent mieux paru.

Les Devils n'ont cependant dirigé que huit lancers sur Price en première, dont seulement deux lors des sept minutes passées avec l'avantage d'un homme.

La foule du Prudential Center, presque aussi clairsemée qu'elle peut l'être à Phoenix, n'a pas hésité à huer les Devils en fin de première période.

Avant cela, elle s'était seulement manifestée pour assurer un accueil hostile à Scott Gomez...

Un mauvais but

La deuxième période aussi était une présentation de Valium.

D'ailleurs, Carey Price était un peu assoupi sur le premier but des Devils!

La recrue Ilkka Pikkarainen, s'amenant au cercle, a complètement raté son tir. Il allait passer au-dessus du filet, sauf que Price a tenté de gober le disque avec sa mitaine. Mauvaise idée.

La rondelle a dévié, est retombée sur la patinoire et Price, qui ne l'a jamais vu, l'a lui-même poussé dans le filet avec son patin.

Pikkarainen se souviendra longtemps de son premier but en carrière. Mais Price, lui, ferait mieux de l'oublier au plus vite...

À l'autre bout de la patinoire, Brodeur n'a pas été très occupé après sa largesse du premier vingt. Le Tricolore ne l'a confronté qu'à seulement 18 lancers.

Les hommes de Jacques Martin sont vite rentrés à Montréal après le match puisqu'ils reçoivent Guillaume Latendresse et le Wild du Minnesota jeudi soir.

Avec ou sans Roman Hamrlik?