Si jamais les dirigeants de la Ligue nationale de hockey décidaient d'amener les Blue Jackets de Columbus dans l'Association Est, ce n'est pas Marc-André Bergeron qui s'opposerait à ce changement.

En carrière, cet arrière originaire de Trois-Rivières a inscrit cinq buts et fourni trois passes face aux Blue Jackets tout en se façonnant un rendement de plus 11.  Et, dans cette victoire du Canadien, Bergeron a marqué deux fois pour porter son total en saison à cinq buts, lui qui a lancé huit fois au filet de Mathieu Garon en plus de frapper la barre horizontale.

«Je sais que je peux faire de bonnes choses lorsqu'on arrive en zone offensive. C'est mon pain et mon beurre. J'ai déjà marqué des buts (67) dans la LNH et le film passe dans ma tête lorsque je vois des situations. Je sais que j'ai déjà marqué sur un jeu semblable et je n'hésite pas à foncer dans une ouverture ou encore me préparer pour un tir», a-t-il raconté.

«L'attaque, c'est un boni. L'important, c'est toutefois le jeu en zone défensive. D'ailleurs, j'ai travaillé beaucoup cet aspect de mon jeu depuis mon arrivée avec le Canadien. De plus, je connais l'importance de relancer l'attaque en sortant la rondelle de mon territoire avec des passes précises», a expliqué Bergeron qui excelle dans l'art de relancer l'attaque, lui qui possède une belle vision du jeu.

Évidemment, avec ses nombreux lancers, les occasions de marquer ont été nombreuses dans cette victoire face aux Blue Jackets: «J'aurais pu marquer davantage. J'avais déjà connu un match de quatre buts chez les juniors. Cela aurait été excellent. Mais, ironiquement, j'ai marqué sur deux tirs ordinaires alors que le gardien adverse a effectué des arrêts sur quelques boulets. Je pense tout particulièrement à un tir qui a atteint Mathieu Garon à l'épaule en deuxième période. C'était un tir puissant et cela a du lui faire mal».

L'enthousiasme de Bergeron était visible et il a admis qu'il avait finalement retrouvé la forme, lui qui a été appelé en cours de route pour palier à la perte d'Andrei Markov.

«Cela va beaucoup mieux. Je ne suis plus aussi fatigué après une présence ou un match. Cela n'est pas évident d'arriver dans la LNH sans avoir eu droit à un camp d'entraînement. C'est un bon feeling d'avoir retrouvé mon rythme», a admis Bergeron.

D'ailleurs, son entraîneur Jacques Martin n'a pas hésité à vanter son jeu, lui qui l'a envoyé dans la mêlée pour 20:59 minutes: «Marc-André a connu une grosse soirée. Définitivement, il nous donne de bonnes performances».

Pour leur part, tous les attaquants sont unanimes à dire qu'ils apprécient la qualité de ses passes qui permettent des sorties de zone en contrôle. À ce sujet, Mike Cammalleri n'a pas hésité à parler de l'importance d'une bonne première passe.