Jean-Pierre Dumont trône au sommet des marqueurs des Predators de Nashville, avec une moyenne légèrement supérieure à un point par match. Mais cette statistique ne le satisfait pas complètement.

«Onze points dont trois buts, c'est bien beau, mais j'ai raté sept parties en raison d'une commotion cérébrale encaissée durant le tout premier match de la saison et à cause de spasmes au dos. Au moins, je n'ai pas encore eu la grippe. Je vais toucher du bois», a lancé l'ailier droit, qui n'avait raté que deux matchs à ses trois premières saisons à Nashville.

 

«Je me suis fait sonner par Stéphane Robidas à Dallas. Il m'a pincé solidement. Je ne sais pas si c'est dans l'impact initial ou quand j'ai frappé la baie vitrée, mais j'étais knock-out. Heureusement, je n'ai pas eu de maux de tête et je suis vite revenu au jeu. Après, c'est le dos qui a lâché. C'est franchement frustrant, parce que quand je joue, les choses vont bien», a assuré le Montréalais âgé de 31 ans.

Revenu au jeu jeudi, à St. Louis, Dumont a retrouvé ses compagnons de trio Jason Arnott et Steve Sullivan. S'ils n'ont pas récolté de point, ils ont obtenu 11 tirs sur Chris Mason, qui a effectué 34 arrêts dans une victoire de 3-1 des Predators aux dépens des Blues.

«On a bien joué. Je suis aussi très content, car je me suis fait pincer solidement en deuxième période et le dos a tenu le coup», a souligné Dumont. Il a été frappé par derrière par David Backes, qui a écopé d'une pénalité de cinq minutes et d'une inconduite de match pour son geste.

«Je vis un début de saison décevant en raison des blessures. Mais l'équipe n'a pas encore trouvé sa place non plus. On joue de bons matchs, comme celui d'hier (jeudi), mais on n'arrive pas à bâtir là-dessus», a souligné Dumont.

Après 17 matchs, les Predators occupent le quatrième rang de la Division centrale et le 12e de l'Association de l'Ouest, avec une fiche de huit victoires, huit revers et une défaite en prolongation.

S'ils n'ont accordé que 48 buts en 17 matchs, les Predators sont incapables de compter des buts. Ils en ont marqué 37 seulement, le plus faible total dans l'Ouest. Dans la LNH, seuls les Hurricanes de la Caroline (34 en 15 matchs avant la partie d'hier) en ont marqué moins. À titre de comparaison, le Canadien a 49 buts à sa fiche en 19 rencontres. Et on ne peut pas dire que le Tricolore soit très menaçant...

Bouillon: une trouvaille

Au-delà des blessures et de l'attaque anémique de son équipe, Jean-Pierre Dumont se réjouit d'avoir pu contribuer à l'embauche de Francis Bouillon. Largué par le Canadien l'été dernier, le défenseur québécois abat du bon boulot à Nashville. Il joue en moyenne 20:51 par rencontre. Il ne totalise qu'un but et deux points. Et Dumont assure que sa fiche de moins 7 est loin d'être une tare, comme on pourrait le croire.

«Francis représente toute une acquisition pour nous. Je suis très content parce que j'en ai parlé en bien au DG (David Poile) et à tous ceux qui sont venus me demander ce que j'en pensais avant qu'ils ne lui offrent un contrat. J'ai joué tellement souvent contre lui, que je sais ce que Francis peut apporter. Il nous donne une belle stabilité à la ligne bleue. Je suis vraiment content de l'avoir avec nous cette année», a assuré Dumont.

Choix de première ronde des Islanders de New York en 1996 (troisième sélection) Dumont amorce sa quatrième saison avec les Predators.