Daniel Brière ne tarit pas d'éloges envers son jeune coéquipier Claude Giroux. Selon l'attaquant des Flyers de Philadelphie, Giroux va devenir un excellent joueur dans la Ligue nationale.

«Il va être spécial et dans pas longtemps, fait valoir Brière. Il va devenir une grande vedette. Il a beaucoup de créativité et il ne craint pas de faire des jeux.»

Giroux a été le premier choix des Flyers et le 22e joueur réclamé en 2006. Lors du repêchage, il y a eu un incident cocasse. Bobby Clarke, qui était le directeur général des Flyers à l'époque, ne s'était pas souvenu du nom de Giroux lorsqu'il avait dû annoncer le choix de l'équipe. Clarke était encore secoué par la perte de Bobby Sanguinetti que les Rangers de New York venaient de lui souffler. On peut penser aujourd'hui que Clarke, devenu vice-président senior des Flyers, sait même épeler son nom.

Un mauvais camp

Giroux vient d'avoir 20 ans. L'ancien joueur-vedette des Olympiques de Gatineau en est à sa première saison chez les professionnels. Il a entrepris l'année chez les Phantoms, de la Ligue américaine, avant d'être rappelé par les Flyers à Noël.

«Je n'ai pas eu un bon camp, j'ignore pourquoi, raconte l'athlète natif de Hearst, en Ontario. J'ai été déçu de me retrouver dans la Ligue américaine. Mais avec le temps, je me suis rendu compte que je devais faire mes preuves. Après 10 matchs, les choses ont commencé à rouler. J'ai finalement été rappelé à Noël.»

Depuis, Giroux ne cesse de surprendre. En 20 matchs, il a marqué quatre buts et récolté sept passes même s'il a dû rater cinq rencontres en raison d'une commotion cérébrale.

«L'équipe me donne une chance, dit-il. Je suis de plus en plus à l'aise. Je conserve la rondelle de plus en plus longtemps.»

Muté au centre

L'entraîneur John Stevens n'hésite pas à lui confier plus de responsabilités. Il l'a d'ailleurs muté au centre même si Giroux a fait toute sa carrière à l'aile droite.

«C'était plus par nécessité qu'autre chose, explique Stevens en riant. On a perdu deux joueurs de centre lors d'un match contre Vancouver et je me suis simplement tourné vers Giroux. Il a tellement bien fait que je l'emploie souvent au centre, ce qui donne à l'équipe un troisième trio offensif.

«Giroux est solide défensivement, ajoute Stevens. Et en jouant au centre, il a l'occasion de contrôler la rondelle davantage. Il doit seulement s'améliorer dans les mises en jeu.»

Giroux a l'impression de vivre un rêve.

«Je ne me voyais pas dans la Ligue nationale si tôt dans ma carrière, admet-il. J'ai la chance de jouer avec de grands joueurs. Je me rends compte que ces gars-là sont avant tout des passionnés. Ils aiment vraiment leur travail.»