Le Canadien disputait le 3000e match de son histoire sur la route mercredi à Edmonton. Un match à l'image du tout premier.

Pire même!

Car s'il s'était fait ramasser 9-4 à Renfrew, en banlieue d'Ottawa, le 19 janvier 1910, il s'est fait manger tout rond 7-2 par les Oilers dans le nord de l'Alberta.

Guy Carbonneau attendait un gros match de son équipe. Il ne l'a pas eu. Mais alors là pas du tout.

Carbo a plutôt eu droit au même genre d'effort mitigé, au même genre de jeu approximatif et d'une grosse dose d'indiscipline.

Des ingrédients qui une fois tous combinés expliquent pourquoi les Oilers d'Edmonton ont infligé cette dégelée au Tricolore.

Une autre!

La pire de l'année alors que jamais encore le Canadien n'avait été victime sept buts.

La pire de Carey Price en carrière dans la LNH alors qu'il n'avait jamais encore été victime d'autant de buts, si l'on fait exception, bien sûr, du match réservés aux jeunes étoiles de la LNH le 24 janvier à Montréal.

Le jeune gardien a d'ailleurs dû essuyer les moqueries des partisans des Oilers lorsque, à mi-chemin en troisième, il a stoppé une rondelle sur un dégagement.

Ovationné, Price a fait un petit geste de la mitaine pour signaler sa fierté d'avoir effectué l'arrêt. Rien de comparable à ce que Patrick Roy avait réservé aux partisans du Canadien dans ce match contre les Red Wings de Detroit qui l'avait chassé de Montréal.

Mais juste assez pour comprendre qu'il en avait plein le bas du dos.

Price a fait face à 27 tirs.

Ses coéquipiers en ont obtenu 38.

Le Canadien se réveille donc à Denver avec sept revers de suite encaissés sur la route. Mais il y a pire. Depuis le début de cette affreuse séquence, le Canadien a maintenant accordé 35 buts et il n'en a marqué que 13.

Et la glissade continue alors qu'il se retrouve au 6e rang, un point derrière les Rangers de New York qui ont remporté une victoire de 5-4 en tirs de barrage aux dépens de José Théodore et des Capitals de Washington.

Rare bonne nouvelle, battus 3-1 par les Sénateurs d'Ottawa, les Sabres restent à deux points du Canadien qui n'a plus que quatre points d'avance sur les Panthers de la Floride (8e) qui ont deux matchs en mains.

Le fil du match

Les Oilers ont amorcé la rencontre en inscrivant les quatre premiers buts.

Rien de moins!

Sam Gagner a marqué le premier sur une attaque en règle du filet de Carey Price pendant une pénalité à Ryan O'Byrne...

Zack Stortini, un gars dont on consulte les statistiques en commençant par les minutes de pénalité, a fait dévier un tir anodin de Tom Gilbert au dessus de Carey Price. Le coupable sur le jeu est Andrei Markov qui a dégagé mollement son territoire permettant à Gilbert d'intercepter la rondelle.

Il se l'est fait dire une fois de retour au banc...

Carey Price est responsable du troisième but. En tentant de mettre sa mitaine sur la rondelle, il a repoussé cette dernière vers l'enclave où Andrew Cogliano a simplement tiré dans un filet désert.

Ce n'était pas fini!

Andrei Markov, qui ne joue pas un gros match ce soir vous aurez deviné, a écopé une pénalité pour cinglage. C'était loin d'être criminel comme assaut, mais pendant son absence Ales Hemsky a quadruplé l'avance des Oilers...

Cogliano a remis une faveur au Canadien, bataillant avec Alex Kovalev à la gauche du filet des Oilers, le petit attaquant a effectué une belle passe à Mathieu Dandenault dans l'enclave.

Le genre de passe qu'on aurait attendue de Kovalev. Mais dans l'état de la situation, peu importe d'où et de qui elle venait...

Pas mieux en deuxième...

La deuxième n'a pas été plus souriante pour le Canadien.

Que non!

Le Canadien a écoulé une double infériorité numérique de 1 :41. Ce fut son seul bon moment.

Car non seulement a-t-il bousillé quatre attaques massives il a encore accordé un but en échappée pendant l'une de ces attaques à cinq.

Remarquez que le Canadien n'a pas été chanceux sur le jeu.

Une rondelle dégagée par Jason Strudwick a atteint le juge de lignes Mike Cvik avant d'aller attendre Kevin Brodziak qui a devancé les joueurs du Canadien qui ne s'attendaient à pareil coup du sort.

C'est exactement à l'image du match.

Ce match que le Canadien devait amorcé et poursuivre le ventre à terre. Mais en lieu et place on a encore droit à un match mou, lent, sans âme, intensité ou combativité...

Dustin Penner a porté le score à 6-1 en sautant sur un retour de tir dévié par Patrice Brisebois sur Carey Price.

Quand ça va mal...

Liam Reddox a porté l'avance des Oilers à 7-1 avant que Francis Bouillon ne permette aux partisans du Canadien de se délier les jambes un peu en se levant pour célébrer le deuxième but de leurs favoris.

Inutile de dire qu'il était un peu tard...

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