(Montréal) Les Alouettes de Montréal pourront compter sur du renfort en défense pour leur match de vendredi, face aux Argonauts de Toronto. Mais ils doivent de nouveau tenter de régler leurs problèmes de sacs accordés.

La formation de Jason Maas n’a que quelques jours pour apporter ces modifications, les Alouettes (2-2) devant rapidement tourner la page sur leur horrible sortie au B. C. Place, dimanche, alors qu’ils se sont inclinés 35-19 devant les Lions de la Colombie-Britannique.

Cette semaine très courte n’aura permis aux Oiseaux de ne tenir qu’une seule séance d’entraînement digne de ce nom, mercredi, sur la surface synthétique entre les stades olympique et Saputo. C’est peu de temps aussi pour guérir les petites blessures qui marquent une saison.

« D’avoir un très long vol de retour n’arrange rien non plus », a souligné le quart Cody Fajardo, qui a cogné sa main droite contre le casque d’un coéquipier au quatrième quart contre les Lions, en plus d’être durement touché à la hanche droite sur un autre jeu.

PHOTO DARRYL DYCK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Cody Fajardo

« Je marche et je suis le plus en santé que je puisse être aujourd’hui, a-t-il assuré. La chose avec les petites semaines c’est qu’on peut rapidement faire oublier une mauvaise performance. »

Cette séance aura cependant permis de constater que les Alouettes pourront compter sur le retour au jeu du demi défensif Ciante Evans, qui s’est entraîné avec la première unité du coordonnateur Noel Thorpe.

« Chaque fois que vous pouvez jouer, vous voulez le faire, a déclaré Evans. C’est difficile d’être sur les lignes de côté. C’est pénible de voir les gars se débattre et ne pas pouvoir leur venir en aide. »

Ce n’est toutefois pas en défense où les Alouettes connaissent le plus d’ennuis depuis le début de la saison. De nouveau face aux Lions, Fajardo a été victime de sept sacs, portant le total pour la saison à 22, de loin le plus haut du circuit Ambrosie : les Elks d’Edmonton suivent à 16 en cinq rencontres.

Pourtant, Maas estime qu’il voit des améliorations et que les chiffres ne disent pas tout de cette contre-performance, bien qu’il assure ne pas souhaiter voir les Argos (3-0) profiter d’autant d’occasions de rejoindre Fajardo vendredi.

« Comme je l’ai dit la semaine dernière, quand vous regardez le nombre de sacs, je comprends que les gens soient préoccupés présentement, a dit l’entraîneur-chef, de bien meilleure humeur qu’une semaine plus tôt. Au final, comme toute l’attention est tournée là-dessus, c’est la seule à laquelle on pense au lieu de penser aux jeux qui se sont bien déroulés ou encore à la tâche à accomplir. Ça entre dans la tête des joueurs, mais aussi des entraîneurs.

« Il faut lâcher prise. Il faut se concentrer sur ce qu’on contrôle. Nous avons joué contre des défenses parmi les meilleures de la ligue, particulièrement leur front défensif. Nous croyons que nous serons en mesure de faire le boulot chaque semaine. L’adversaire aussi va réussir des jeux. […] Ce que je ne veux pas, c’est que tout le monde soit paralysé par cela. »

Le garde à droite Kristian Matte, qui avait tenu des propos très durs après la rencontre, avait aussi adouci son analyse de la performance des Alouettes mercredi. Il a indiqué que de revoir le match avait apporté un œil nouveau sur la performance de l’unité offensive des Alouettes.

« Après la rencontre, j’étais frustré, il n’y a pas d’autre façon de le dire. J’ai peut-être parlé un petit peu trop vite, a-t-il admis. On a regardé les bandes et on n’est vraiment pas loin. Ce n’est pas juste la ligne par contre, c’est tout le monde ensemble : les cinq gars en avant, le quart, le porteur de ballon et les receveurs qui sont capables de se démarquer également.

« En ce moment, c’est juste une petite affaire qui manque, mais on n’est pas loin. […] Ce sont plein de petits détails qui mènent à des sacs. On est fiers et on veut s’améliorer. C’est clair qu’on voit les statistiques et qu’on n’est pas contents. »

Depuis le début de la saison, les Alouettes parlent d’un manque de communication et d’un manque de cohésion à l’attaque. Luc Brodeur-Jourdain, entraîneur de la ligne à l’attaque, voit des améliorations sur ce point.

« Ce ne sont pas les mêmes problèmes. Lors du dernier match, on a un sac survenu sur une passe voilée à [William] Stanback, mais un joueur adverse le fait trébucher. Sur la ligne, on triche en laissant passer les joueurs pour donner de l’espace au porteur de ballon. Quand il n’est plus là, ça donne un sac.

« Sur un autre, on voulait prendre un lancer au lieu d’effectuer un jeu au sol, mais Cody et William sont entrés en contact. Les joueurs en défense s’amènent avec leur momentum et ça crée un sac. Ces choses s’accumulent sur les feuilles de pointage et c’est décevant. Où je suis le plus dérangé, par rapport à notre attaque en général, c’est que notre jeu au sol n’a pas encore éclos. Ça nous met dans des situations de deuxièmes essais et long : ça avantage les défenses adverses. »

« Ce sont deux aspects qui me reviennent en tant qu’entraîneur : je suis responsable de la protection et du jeu au sol. C’est à moi de rendre les choses meilleures. Je travaille énormément là-dessus. […] Maintenant, ça prend des performances sur le terrain. »