(Hamilton) Le commissaire de la Ligue canadienne de football (LCF) Randy Ambrosie a une fois de plus étalé son optimisme, vendredi, mais est demeuré avare sur les détails à l’occasion de sa première conférence de presse sur l’état de son circuit en deux ans.

La LCF a annulé sa saison 2020 en raison de la pandémie de COVID-19. Selon plusieurs sources, la situation a coûté entre 60 et 80 millions à la ligue.

La LCF a repris ses activités en 2021 avec un calendrier écourté à 14 rencontres — quatre de moins qu’à l’habitude —, qui culminera avec le match de la Coupe Grey dimanche entre les Blue Bombers de Winnipeg et les Tiger-Cats de Hamilton, au Tim Hortons Field.

Ce sera alors une reprise de la finale de 2019, remportée 33-12 par les Blue Bombers.

« Winston Churchill a dit : “ Ne gaspillez jamais une crise ”. Et je suis content de pouvoir dire qu’on ne l’a pas fait », a déclaré Ambrosie.

Je ne vous dirai pas qu’on a tout réglé. Je ne laisserai pas sous-entendre qu’on n’a plus de défis devant nous. Nous en avons. Ce que je veux dire, franchement, c’est qu’on a abattu une bonne partie du boulot qui aurait dû être fait il y a longtemps.

Randy Ambrosie, commissaire de la LCF

Au moment où Ambrosie prenait la parole, vendredi, la LCF annonçait un partenariat à long terme avec la firme Genius Sports, spécialisée dans les données et les technologies liées au sport et aux paris. Sur son site web, l’entreprise dit collaborer avec plus de 400 organisations sportives, dont la NFL, la Premier League, la NCAA, le NASCAR et la PGA.

Le commissaire a vanté ce partenariat pour son potentiel d’accélérer la croissance de la LCF et de lui permettre de rejoindre de nouveaux marchés, mais encore là, il a offert bien peu de détails se limitant à préciser que les investissements de Genius Sports étaient surtout technologiques.

Ambrosie a aussi déclaré que la pandémie de COVID-19 avait forcé son circuit à revoir son modèle d’affaires, en incluant l’adoption d’un système de partage des revenus entre les neuf concessions du circuit canadien.

À ce sujet non plus, Ambrosie n’a pas offert plus d’information, sauf que la nouvelle structure avait été largement bien acceptée par les équipes.

Un commentaire intéressant puisqu’on peut difficilement imaginer que les trois équipes détenues par les communautés de Saskatchewan, de Winnipeg et d’Edmonton, qui sont traditionnellement les plus rentables, puissent se réjouir de devoir soutenir des franchises appartenant à de riches propriétaires.

« Je crois qu’on a créé un environnement, une philosophie permettant que toutes les équipes puissent et doivent être rentables si elles font les choses correctement. Nous allons nous tenir imputables les uns les autres pour respecter ce standard », a soutenu le commissaire.

Le directeur général de l’association des joueurs, Brian Ramsay, et le président Solomon Elimimian se sont tous deux dits très encouragés par l’annonce d’un système de partage des revenus. La LCF et ses joueurs doivent négocier une nouvelle convention collective avant le début de la prochaine saison.