La défaite crève-coeur de 22-17 subie par le Vert & Or de l'Université de Sherbrooke face au Rouge et Or de l'Université Laval, en finale de la Coupe Dunsmore, l'automne dernier, a été le point de départ d'un mouvement d'optimisme important sur le campus sherbrookois.

Un vent nouveau qui s'est concrétisé par un recrutement jamais vu dans les annales de l'université depuis son retour au football universitaire, en 2003.

L'arrivée, entre autres, du quart-arrière étoile Jérémy Roch, convoité par toutes les universités québécoises, et du receveur de passe et spécialiste des retours de bottés, Ismaël Bamba, un ancien de la première divison de la NCAA, a non seulement galvanisé cet enthousiasme, il l'a cristallisé en des attentes bien réelles.

Est-ce que le Vert & Or peut être la première formation à briser la domination de Laval sur la conférence québécoise?

Cette question, soulevée par plusieurs amateurs lors de la saison morte, n'est certes pas au centre des préoccupations de l'entraîneur-chef, André Bolduc. Ce dernier s'est toutefois dit ravi de pouvoir compter, pour la première fois depuis qu'il est en poste à Sherbrooke, sur une relève et une profondeur qui permettront à son équipe de survivre au long calendrier et aux incontournables blessures.

Outre Bamba et Roch, l'attaque sherbrookoise pourra compter sur l'un des meilleurs receveurs de passe au pays en Simon Charbonneau-Campeau (joueur par excellence au Québec l'an dernier), dont la saison 2011 sera celle d'éligibilité pour le repêchage de la LCF.

La défense présentera quant à elle un visage légèrement différent sur le front défensif, mais aura la même qualité en ligne secondaire, avec les vétérans Nicolas Boulay, Kevin Régimbald et Filipe Fonseca.

Fer de lance de l'équipe en 2010, le retourneur Raphaël Gagné sera de retour sur les unités spéciales, appuyé par le rapide Bamba.

L'impressionnant recrutement mené par le Vert & Or durant la saison morte a certes fait monter les attentes. Mais pour un club qui n'aura même pas de vétérans de cinquième année sur le terrain en 2011, c'est la qualité de l'exécution qui fera foi de tout.