À la manière de Carey Price, Sebastian Vettel est passé de l'ombre à la lumière au cours des 12 derniers mois. Et pour mesurer jusqu'à quel point c'est le cas, il n'y pas de meilleur jalon que le Grand Prix du Canada, qui se déroulera cette semaine au circuit Gilles-Villeneuve.

Vettel s'en souvient, de sa dernière présence à Montréal dans le cadre du championnat de la F1. Et pas nécessairement pour les bonnes raisons.

Il y a un an, Vettel avait passé un mauvais quart d'heure lors d'un point de presse tenu à quelques heures du Grand Prix. Le pilote allemand venait de commettre quelques gaffes qui avaient amené plusieurs observateurs à se demander si l'écurie Red Bull n'avait pas accordé sa confiance trop vite à cette vedette montante de la course automobile. Les succès du moment de son coéquipier Mark Webber, premier au classement des pilotes quand le cirque de la F1 s'était présenté à l'île Notre-Dame en 2010, avaient ajouté à cette pression négative avec laquelle il devait composer.

Cinquième de la course montréalaise après avoir pris le départ sur la première ligne, Vettel a néanmoins fini la saison en beauté en décrochant le championnat des pilotes. Il a repris la campagne actuelle sur une meilleure note encore, puisque c'est avec une confortable avance de 58 points en tête du classement qu'il s'est présenté au Québec, cette semaine.

Vettel a été le premier à reconnaître, mercredi, à l'occasion d'une activité promotionnelle organisée par le manufacturier de voitures Infiniti sur le circuit ICAR de Mirabel: beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis 12 mois. Il est passé du statut de jeune rebelle incompris à celui de champion du monde respecté et louangé.

L'Allemand de 23 ans a notamment reconnu qu'il savoure son statut de champion plus pleinement maintenant qu'au moment où il l'a décroché, l'an dernier. Il a dit avoir évolué comme pilote, tout comme l'a fait l'équipe de Red Bull dans son ensemble. Et s'il a réussi à obtenir de bons résultats plus régulièrement depuis juin 2010, c'est parce qu'il a vite appris la nécessité «de ne pas répéter la même erreur deux fois».