Le grand argentier de la Formule 1, Bernie Ecclestone, a exprimé mardi la crainte que les manifestations survenues à Bahreïn puissent avoir des répercussions sur le premier Grand Prix de la saison, prévu du 11 au 13 mars dans ce pays.

«Le danger est évident, n'est-ce pas?, a dit Ecclestone au site internet du journal anglais Daily Telegraph. Si ces gens (les manifestants) veulent faire du bruit pour acquérir une reconnaissance internationale, ce sera vraiment facile, n'est-ce pas?»

«Vous commencez à créer un problème sur la grille de départ à Bahreïn et vous avez une couverture médiatique mondiale», a ajouté M. Ecclestone précisant qu'il allait contacter le roi de Bahreïn, cheikh Hamad bin Isa Al-Khalifa, pour faire le point sur la situation.

À la question de savoir si la course pourrait être annulée, il a répondu: «Je n'en ai pas la moindre idée. C'est difficile de savoir exactement ce qui se passe».

Deux manifestants chiites ont trouvé la mort à Bahreïn lundi et mardi lors de la répression de protestations anti-gouvernementales dans ce petit royaume du Golfe, gouverné par une dynastie sunnite.

Les manifestations se déroulent à l'initiative d'internautes qui ont appelé sur Facebook à manifester pour réclamer des réformes politiques et sociales dans la foulée des soulèvements en Tunisie et en Egypte.