Après l'élimination de Felipe Massa (Ferrari) au Japon, dimanche dernier, Hamilton, premier pilote à dépasser la barre des 100 points en 15 GP (107), souligne son écurie, est le seul des prétendants à pouvoir s'assurer du titre avant l'ultime course brésilienne grâce à ses 12 longueurs d'avance sur Alonso et ses 17 sur Kimi Räikkönen (Ferrari).

Après l'élimination de Felipe Massa (Ferrari) au Japon, dimanche dernier, Hamilton, premier pilote à dépasser la barre des 100 points en 15 GP (107), souligne son écurie, est le seul des prétendants à pouvoir s'assurer du titre avant l'ultime course brésilienne grâce à ses 12 longueurs d'avance sur Alonso et ses 17 sur Kimi Räikkönen (Ferrari).

Alors qu'un parfum de vacances flottait déjà jeudi matin sur le paddock de Shanghai vaste comme une piste d'atterrissage où les mécaniciens de Honda tentaient désespérément de faire voler un hélicoptère électrique et accompagnaient chaque crash de l'engin fou par de grands éclats de rire, Hamilton est arrivé peu avant la mi-journée sur le circuit.

À 22 ans, le premier pilote noir de F1 est en passe de devenir le premier pilote sacré dès sa première saison. Il serait également le plus jeune champion du monde de la discipline reine des sports mécaniques. Un record dont il dépossèderait Alonso en même temps qu'il lui ravirait la couronne !

«Extrêmement déterminé»

«Tout est encore possible, mais je suis confiant et extrêmement déterminé, assure Hamilton. On parle beaucoup du Championnat, mais je tente de repousser cette idée dans un coin de mon cerveau et je ne suis concentré que sur chacune des deux courses pour y obtenir le meilleur résultat possible».

Alors qu'Alonso -sacré en 2005 et 2006 au Brésil- et Räikkönen connaissent bien les deux derniers circuits de la saison, Hamilton, lui, les découvre.

Mais sur les quatre circuits qu'il découvrait cette saison le vendredi précédent le GP, le prodige britannique, dont le comportement en piste est décrié par ses collègues pilotes, s'est imposé à trois reprises (Canada, États-Unis, Japon) et a terminé une fois troisième (Australie).

Mais plus l'échéance approche et plus la pression doit peser sur ses jeunes épaules alors qu'Alonso et Räikkönen, eux, n'ont plus rien à perdre.

«Comme Kimi (Räikkönen), il me reste une petite chance, mais nous n'avons plus notre avenir entre nos mains, explique l'Espagnol. Nous pouvons juste faire de notre mieux» en espérant une mésaventure de Hamilton.

Le double champion du monde croit-il aux miracles ? «J'y crois !, rétorque-t-il. Tout peut arriver en F1. Parfois, on dit que c'est un sport ennuyeux où il ne se passe rien, mais d'un autre côté c'est aussi un sport très imprévisible, surtout s'il pleut. Donc tant que mathématiquement ce n'est pas fini, il faut jouer sa chance à fond».

Hâte

Il reste qu'Alonso ne cache pas sa hâte à voir cette saison se terminer. Cette saison marquée par l'affaire d'espionnage visant Ferrari et qui a abouti, avec sa participation, à l'exclusion de McLaren-Mercedes du championnat constructeurs. Année marquée également par la détérioration inexorable de ses relations avec sa nouvelle équipe McLaren-Mercedes, son patron Ron Dennis et son coéquipier Hamilton.

«Oh oui, j'ai hâte d'être le lundi qui suivra le GP du Brésil, il n'y a aucun doute», affirme l'Espagnol refusant d'évoquer son avenir.

Räikkönen, qui affirme ne pas regretter une seconde son transfert chez Ferrari alors que le champion sera vraisemblablement un pilote de son ancienne écurie, confirme qu'il «fera tout ce qui est possible pour gagner les deux dernières courses».

Mais, souligne-t-il en écho aux déclarations d'Alonso: son éventuel sacre «ne dépend pas de nous (Ferrari)».

Le petit coup de pouce du destin, tant attendu par Alonso et Räikkönen, pourrait se manifester dimanche: les prévisions météorologiques annoncent en effet un risque important de précipitations.