Le Conseil mondial de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) «a retiré à McLaren-Mercedes tous ses points au Championnat du monde des constructeurs 2007 et l'équipe ne pourra plus marquer de points durant le reste de la saison», énonce la FIA dans un communiqué.

Le Conseil mondial de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) «a retiré à McLaren-Mercedes tous ses points au Championnat du monde des constructeurs 2007 et l'équipe ne pourra plus marquer de points durant le reste de la saison», énonce la FIA dans un communiqué.

Aucun représentant de McLaren ne sera admis sur un podium, quand bien même un pilote McLaren remporterait une des courses restantes de la saison 2007, précise le communiqué.

Alors qu'il reste quatre courses, dont le Grand Prix de Belgique dimanche à Spa-Francorchamps, Ferrari, avec ses 143 points ne peut plus être arithmétiquement battue que par BMW Sauber et ses 86 points. L'hypothèse ne semble cependant que théorique tant les performances en pistes des BMW Sauber de Nick Heidfeld et Robert Kubica sont loin de celles des monoplaces de la Scuderia.

McLaren a également été condamnée à une amende record de 100 millions de dollars (environ 70 millions d'euros). Mais la FIA précise que seront déduites les sommes versées au gré des résultats depuis le début du Championnat par la société qui gère les droits commerciaux de la F1, la Formula One Management (FOM) de Bernie Ecclestone.

Réduction

Le montant de cette réduction n'est pas précisé et il est difficile à estimer.

Néanmoins, selon la presse italienne, un titre de champion du monde constructeurs rapporterait environ 100 millions de dollars. McLaren n'était toutefois pas encore championne.

La sanction infligée par la FIA a par ailleurs le mérite de préserver le championnat pilotes: Lewis Hamilton, le leader, et Fernando Alonso, revenu à trois points avant Spa, peuvent toujours coiffer la couronne que leur disputent les rivaux de Ferrari Kimi R„ikk”nen et Felipe Massa.

«Compte tenu des circonstances exceptionnelles qui ont amené la FIA à accorder une immunité aux pilotes des équipes en retour de leur collaboration pour avoir apporté des éléments et des preuves, il n'y aura pas de retrait de points à l'encontre de ces pilotes», souligne la FIÀ qui précise que les attendus de sa décision seraient publiés vendredi.

De son côté, Dennis a décidé de se donner le temps d'étudier ces attendus avant d'éventuellement interjeter appel.

«En outre, le Conseil mondial recevra un rapport technique complet sur la voiture qu'engagera McLaren pour la saison 2008 et prendra une décision lors de sa réunion en décembre 2007 pour déterminer quelle sanction, si sanction il y a, sera prise à l'encontre de l'équipe pour la saison 2008.

Ferrari «satisfaite»

À l'annonce de cette décision du Conseil mondial, Ferrari s'est dite «satisfaite que la vérité ait maintenant éclaté.»

Un premier Conseil mondial avait épargné McLaren le 26 juillet, estimant ne pas avoir assez de preuves confirmant que l'écurie de Ron Dennis ait profité des informations confidentielles frauduleusement récupérées.

«Au vu de nouvelles preuves, des faits et des agissements très graves et extrêmement préjudiciables aux intérêts du sport ont été démontrés», souligne Ferrari.

Au contraire, Ron Dennis estime la sanction imméritée. «Les preuves apportées aujourd'hui (jeudi) à la FIÀ par nos pilotes, nos ingénieurs et l'encadrement ont clairement démontré que nous n'avions utilisé aucune des informations provenant de fuites pour améliorer notre compétitivité», note-t-il.

Alonso ne s'est pas rendu à Paris devant le Conseil mondial, mais il avait reconnu la semaine dernière avoir reçu des courriels du pilote de réserve Pedro de la Rosa évoquant des secrets de réglages de la F2007.

«Le plus important est que nous courrons ce week-end, le reste de la saison et toutes les saisons à venir», précise Dennis. McLaren-Mercedes risquait une exclusion des championnats 2007 et 2008.

«Nous avons les meilleurs pilotes et la meilleure voiture et nous avons l'intention de remporter le Championnat du monde», conclut-t-il.