«C'est la position qu'il me fallait !» savoure un Hamilton parfaitement détendu. Il a obtenu en piste sa cinquième pole de la saison, mais s'élancera pour la 6e fois depuis la première position puisqu'il en avait hérité au GP de Hongrie après le déclassement de son coéquipier Fernando Alonso.

«C'est la position qu'il me fallait !» savoure un Hamilton parfaitement détendu. Il a obtenu en piste sa cinquième pole de la saison, mais s'élancera pour la 6e fois depuis la première position puisqu'il en avait hérité au GP de Hongrie après le déclassement de son coéquipier Fernando Alonso.

Terminer devant ses deux derniers rivaux, Alonso et Kimi Raikkonen (Ferrari), lui assurerait le titre quel que soient leur résultat à l'arrivée. Alors partir devant eux est un premier pas de géant vers un exploit: devenir le premier pilote champion du monde dès sa première saison en F1. Qui plus est le plus jeune: il aura 22 ans et 9 mois dimanche.

«C'est génial d'être en pole car au début des qualifications je ne pensais pas être capable d'avoir la même vitesse que Fernando (Alonso)», commente Hamilton. En revanche, il pensait bien «avoir une vitesse comparable à celle des Ferrari».

Magistral

Le Britannique était d'autant plus satisfait que les essais libres avaient largement tourné à l'avantage de ses adversaires. Tout comme les deux premières phases des qualifications (Q1 et Q2). Mais dans la troisième phase (Q3), celle de la pole, Hamilton a été magistral pour signer le meilleur temps à la surprise générale.

Il a manifestement été libéré psychologiquement vendredi soir du poids d'une éventuelle pénalisation qui pesait sur ses épaules depuis sa victoire au GP du Japon la semaine précédente. La FIA enquêtait en effet sur son comportement derrière la voiture de sécurité, un comportement violemment critiqué par Mark Webber (Red Bull-Renault), dont l'abandon sur accrochage avec Sebastian Vettel (Toro Rosso-Ferrari) était selon lui imputable à Hamilton.

Raikkonen, qui avait été le plus rapide de chacune des trois séances d'essais libres ainsi que des deux premières phase des qualifications à Shanghai, a décroché le deuxième chrono et s'élancera depuis la première ligne.

La deuxième ligne sera occupée par la seconde Ferrari, pilotée par Felipe Massa, et la seconde McLaren-Mercedes entre les mains du double champion du monde Alonso, rentré tête basse de la séance.

Pour gagner

Dans une position favorable, Hamilton pourrait décider de gérer prudemment sa course. Mais pas du tout, il s'élancera pour la remporter «comme à chaque fois», promet-il.

«Quand je joue au golf et que je me retrouve dans les buissons, je ne joue pas la sécurité, j'attaque à travers les arbres», explique le premier pilote noir de F1 qui évitait jusque-là les comparaisons avec le golfeur Tiger Woods.

Chez Ferrari aussi, évidemment, on jouera la gagne. Aussi bien Raikkonen que Massa.

«Vu ce qui s'est passé en Q1 et Q2, je pense que nous avons une bonne voiture pour la course», affirme le Finlandais qui a nettement dominé ces deux premières phases de qualifications.

«J'aurais voulu être en pole, mais je suis très content de notre vitesse tout le week-end, donc je suis confiant», déclare Ice Man avec une décontraction qui cache soit une immense confiance en soi, soit la résignation.

Massa, lui, ne peut plus espérer le titre. Il visera la victoire et n'aidera son coéquipier à remporter le titre que si Raikkonen est effectivement en position de le faire.

«J'essaierai de gagner dimanche, affirme la Brésilien. Si Lewis (Hamilton) n'est pas dans les points et que Kimi (Raikkonen) a une chance, je penserai à l'équipe.»